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Scènes de violence ordinaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 03 - 2013

Ce qui s'est passé à Gabès est une suite logique et implacable de ce qui arrive de plus en plus dans nos stades et dans nos régions.
A ce phénomène qui s'amplifie et qui n'annonce rien de bon, se greffe l'insoutenable irresponsabilité de ceux censés prévenir et sévir. Autorités locales, de sécurité et sportives.
Aujourd'hui, ces personnes et ces parties ne peuvent plus dire qu'elles ne savent pas et ne peuvent se cacher derrière le huis clos ou loin des objectifs des caméras. Leur responsabilité est entièrement engagée pour ce qui s'est passé, ce qui se passe et ce qui se... passera.
La violence institutionnalisée?
Stade Gabésien-CSS a été la chronique d'une violence annoncée. Violence et dérapages où le pire a été évité, mais il n'est pas dit que cela se passera toujours comme ça. C'est qu'à force de tenter le diable, à force de s'installer dans l'impunité et à force d'assimiler la violence aveugle et gratuite à de simples incidents anodins, il peut y avoir bientôt mort d'homme. Oui, mort d'homme et nous sommes parfaitement responsables et conscients de ce que nous écrivons. Car, quand des énergumènes illuminés envahissent le terrain, sont en contact physique direct avec des joueurs, des membres d'un staff technique et avec des dirigeants, rien ne dit qu'ils ne passeront pas à des actes plus violents. Une arme blanche, une pierre ou un bâton peuvent engendrer l'irréparable...
Dans tout cela, ce qui nous a le plus choqués, en plus, bien sûr, de cette violence devenue à la fois ordinaire et banalisée c'est bien cette attitude du gouverneur de Gabès, mais également de tous les responsables gabésiens présents ce jour-là au stade de Chenini. Parfaitement conscient du danger, le gouverneur de Gabès n'a pas trouvé mieux que de prévenir et de mettre en garde les médias (et principalement la télé) de ne pas se déplacer pour couvrir la rencontre. Impossibilité technique, mais aussi et surtout absence de sécurité. S'il savait cela, pourquoi n'a-t-il pas pris les dispositions nécessaires pour empêcher tous ces dérapages? Faut-il rappeler que la rencontre était en principe à huis clos et qu'elle était, de ce fait, parfaitement maîtrisable.
Or, selon toute vraisemblance, le souci collectif à Gabès n'était pas la sécurité de tout ce beau monde, mais la victoire de l'équipe. Cela arrange tellement les dirigeants gabésiens et fait grimper la cote d'un responsable politique qui a pourtant gravement failli à ses responsabilités.
Ailleurs, et pour beaucoup moins que ça, ce n'est pas seulement le gouverneur qui saute, mais également les responsables de la sécurité. A tous les étages. Ce pays n'a pas fait une révolution pour que des footballeurs, hôtes d'une ville, d'une équipe et d'autres footballeurs, vivent des scènes d'horreur ou alors risquent leur vie.
Maintenant, nous savons d'avance que les sanctions, sportives et autres, ne seront jamais à la mesure de la gravité des événements. Ceci pour vous dire que les autres responsables et coupables se trouvent aussi de l'autre côté de la barrière, auprès des instances sportives. La Ligue et la FTF en premier lieu!
Vous avez dit justice transitionnelle?
Elle a bon dos la justice transitionnelle : des milliers de dossiers pour si peu de résultats et de verdicts. Va-t-on assister impuissants et dépités à la condamnation aux oubliettes à des dizaines, voire à des centaines et à des milliers de dossiers de dépassements et de malversations ?
Tout comme les Tunisiens en général, les sportifs attendent avec une certaine impatience l'issue de tous ces dossiers transmis à l'inspection générale des sports puis à la justice, tout en sachant que les retards ne font que consacrer le fait accompli.
Faut-il, en effet, rappeler que bon nombre de personnages d'un passé sombre continuent à faire partie du paysage sportif, à sévir et à reproduire les mêmes pratiques qui ont fait tant de tort à notre sport ? Faut-il aussi rappeler que certains d'entre eux sont aujourd'hui candidats au Comité olympique et même candidats à leur propre succession, eux qui ont condamné la Tunisie à attendre... 42 ans après Gammoudi pour que ce pays glane une seconde médaille d'or olympique (merci Mellouli) !
A l'heure où notre sport est sur le point de vivre de profondes mutations, il est bon qu'on règle nos comptes avec le passé pour pouvoir aller de l'avant... Pourvu que l'attente ne s'éternise pas ou , alors, aboutisse à l'oubli et à l'impunité !


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