Le capital de la société sera ouvert à un partenaire stratégique Le département de l'industrie a démenti, hier, l'information qui circulait sur la privatisation de la sidérurgie intégrée «El Fouladh», et sa passation de gré à gré à des investisseurs turcs. Il s'agit, plutôt, d'un accord avec toutes les parties concernées sur l'ouverture de son capital à un partenaire stratégique pour accroître sa capacité de production et l'aider à faire face à des difficultés structurelles, a expliqué le ministère dans un communiqué. Il a précisé, dans ce contexte, qu'il a été convenu avec les parties sociales de maintenir le statut public de la société installée à la délégation de Menzel Bourguiba, au nord de Bizerte, en décidant d'ouvrir son capital à un partenaire stratégique. D'après la même source, il a été également décidé de signer un accord avec une banque d'affaires pour assurer l'accompagnement et la réussite de cette opération, et ce, en accord avec toutes les parties concernées. Le ministère de l'Industrie a refusé de dévoiler l'identité du partenaire stratégique ni celle de la banque d'affaires tunisienne choisie pour l'accompagnement de l'opération. D'après le département de l'industrie, le gouvernement a entamé, ces derniers temps, des démarches pour traiter les difficultés structurelles dont souffre la société. La commission d'assainissement et de restructuration des entreprises à participation publique, a tenu, le 7 mars 2013, une réunion pour examiner une demande de la société «El Fouladh» concernant le licenciement d'ouvriers et leur mise à la retraite anticipée. La société a opté pour cette alternative pour «alléger ses charges sociales et réduire les coûts de production», d'après le même communiqué. La société publique, qui emploie 1456 personnes, s'est trouvée accablée par des charges sociales par rapport aux entreprises du secteur privé. Ces charges ont été évaluées à 37,5 millions de dinars en 2012. La société, qui fait face déjà aux problèmes de l'endettement, du vieillissement des équipements de ses usines et aussi de la faiblesse de sa capacité de production, s'est également trouvée face à une rude concurrence, ce qui a causé la baisse de son quota sur le marché local à 35%. Ses pertes ont été ainsi estimées, en 2012, à 193 MD. Selon le communiqué, l'Etat a décidé de rembourser les crédits de la société auprès des banques, et ce, au titre des pertes dues à l'importation de fer de construction d'une valeur de 60 MD. Cette opération a été introduite dans le loi de finances 2013. Créée en 1962, la société tunisienne de sidérurgie El Fouladh a démarré sa production en 1965. Elle est spécialisée dans la fabrication d'acier pour l'alimentation du marché national en ronds à béton.