La Turquie devrait augmenter le quota des produits exportés par la Tunisie en exonération des droits douaniers comme les dattes dont les quantités devraient passer de 2.000 à 5.000 tonnes Le partenariat dans le domaine commercial entrant dans le cadre de la coopération bilatérale ouvre de nouveaux horizons d'exportation pour les produits tunisiens. De plus, la zone de libre-échange permet aux marchandises des deux pays d'entrer dans les marchés respectifs sans imposition des droits douaniers, ce qui constitue un avantage important au profit des exportateurs et des chefs d'entreprise qui trouvent — dans cette conjoncture difficile — des difficultés pour conquérir de nouveaux marchés malgré les efforts déployés et les investissements consentis pour le marketing et les actions promotionnelles à large échelle hors des frontières nationales. La diversification des marchés d'exportation constitue un élément déterminant pour l'entreprise pour vendre plus et contourner les problèmes de récession qui peuvent toucher un pays ou un groupement économique. Certes, le marché européen constitue notre premier et principal partenaire, mais d'autres marchés en Asie, en Afrique et dans les pays arabes offrent d'importantes opportunités commerciales qu'il faut saisir en temps opportun pour améliorer le chiffre d'affaires des entreprises à l'export. C'est que la concurrence sur le marché international est des plus rudes et les entreprises qui tardent — pour une raison ou une autre — à mettre à profit ces opportunités risquent de perdre leurs places dans ce marché. Relations de coopération traditionnelles D'ailleurs, à l'occasion de la deuxième réunion de la commission de partenariat tuniso-turque qui a eu lieu les 7 et 8 janvier 2011 à Ankara en Turquie, il a été convenu d'élargir les avantages mutuels pour en faire profiter les deux pays. Il s'agit essentiellement d'augmenter la part de la Turquie dans le quota des produits exportés par la Tunisie — dont les dattes — pour passer de 2.000 à 5.000 tonnes qui seraient exonérées des droits douaniers contre un ajustement de ces droits pour les marchandises importées par notre pays — dans le cadre d'un protocole agricole conclu — pour les ramener dans leur ensemble à 50% selon le régime général du droit de la nation la plus favorisée (NPF). L'accord de ce partenariat a été signé le 23 janvier 2012 à Tunis par les ministres de l'Industrie et du Commerce, du côté tunisien, et le ministère de l'Economie du côté turc. L'entrée en vigueur de cet accord — qui doit faire l'objet d'une approbation des autorités législatives — devrait renforcer la présence de certains produits tunisiens sur le marché turc qui se distingue par une population dont le pouvoir d'achat est assez élevé. Il est à noter qu' un accord de partenariat en date du 24 novembre 2004 a notamment porté sur la création d'une zone de libre-échange pour les produits industriels en plus du protocole spécifique prévoyant des avantages entre les deux parties pour les produits agricoles, agroalimentaires et de pêche... Il a été convenu de revoir à l'avenir ces avantages en vue d'élargir la liste des produits bénéficiaires de l'exonération douanière, et ce, lors des réunions de la commission de partenariat entre les deux pays. La Tunisie a déjà consenti au profit de la Turquie, à la faveur de cet accord, une diminution des droits douaniers imposables à certains produits. A titre d'exemple, les 100 tonnes de pois chiche bénéficient d'une réduction de 60% des droits contre des baisses de 25% pour les 400 tonnes de haricots y compris les haricots blancs, 75% pour les 50 tonnes de raisins secs, 35% pour les 400 tonnes de pignons non décortiqués. Cela constitue un acquis que les professionnels devraient encore prendre en compte. Quant à la Turquie, elle a déjà accordé une exonération totale de plusieurs produits agricoles tunisiens pour des quotas de 2.000 tonnes de dattes, 200 tonnes de sardines ou maquereaux, 50 tonnes des crevettes de petite et de grande taille, 100 tonnes de crustacés, 100 tonnes de harissa et 1.000 hl de vin. La coopération se poursuit donc sur sa lancée et les producteurs et les exportateurs tunisiens peuvent encore commercialiser leurs produits agricoles vers ce marché prometteur à condition de bien respecter les normes de qualité internationales sans négliger l'emballage qui doit comporter toutes les indications sur la nature du produit, sa provenance et toutes les données qui peuvent intéresser les consommateurs.