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L'histoire revisitée
Célébration du 75e anniversaire des évènements du 9 avril 1938
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 04 - 2013

C'est à l'occasion de la célébration du 75e anniversaire des évènements du 9 avril 1938 que l'Association de recherche et d'étude de l'Union du Maghreb arabe, en collaboration avec le ministère de la Culture, a organisé une journée d'étude intitulée « Soulèvement du 9 avril 1938 : la commémoration et les enseignements ». Lors de cette journée, un hommage a été rendu au militant Ahmed Mestiri, avocat et homme politique tunisien, en présence du ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk.
Ahmed Mestiri, un vieux routier de la politique
Celui qui fut ministre de la Justice puis des Finances sous la présidence de Habib Bourguiba a été merveilleusement conté par une autre grosse pointure de la politique, le syndicaliste et ex-constituant Mustapha Filali, qui a mis en exergue les principales réalisations à mettre à l'actif de cette grande figure nationale.
Nommé en avril 1956 à la tête du ministère de la Justice, l'histoire lui attribue en effet la « tunisification » de l'appareil judiciaire et sa contribution active à la promulgation du Code du statut personnel voulu par Bourguiba. Sous sa supervision, la première académie militaire de l'armée tunisienne fut créée. En 1958, Ahmed Mestiri est sollicité à la tête du ministère des Finances où on lui doit la réforme monétaire ayant abouti à la création du dinar tunisien en réaction à une dévaluation du franc par l'Etat français sans en avoir référé à l'Etat tunisien.
Sur fond d'échec de la réforme des structures agricoles et commerciales lancée par Ahmed Ben Salah, il démissionne du gouvernement ainsi que du bureau politique du PSD, puis, en 1978, il crée le Mouvement des démocrates socialistes (MDS), un parti d'opposition qu'il dirige de 1981 à 1989, date à laquelle il se retire définitivement de la vie politique.
Dans son intervention lors de cette journée de commémoration, Ahmed Mestiri déclare que « la Tunisie vit une étape très difficile de son histoire» et qu'il est «nécessaire que la continuité de l'Etat se fasse sur la base de la légitimité».
Les évènements du 9 avril lus à la lumière du présent
« Nous étions de jeunes étudiants au lycée Sadiki et à la Zitouna, Ali Belhouane était notre professeur et il a éveillé notre conscience politique à l'époque », se rappelle Mustapha Filali, « lorsque nous avons manifesté le 8 avril, notre vision était claire, nous voulions un parlement du peuple pour en finir avec la centralisation du pouvoir, ce jour-là le peuple s'est débarrassé définitivement de son doute et de sa peur face au colonisateur», continue-t-il.
Le peuple s'est également débarrassé de la peur du dictateur un certain 14 janvier 2011, c'est ce que rappelle Ali Mahjoubi, professeur à l'université de Tunis, en faisant le lien entre les évènements des 8 et 9 avril 1938 et ceux de la révolution tunisienne.
Les slogans scandés en avril 1938 devant la résidence générale (symbole du protectorat) sont, selon le professeur, semblables à ceux brandis en 2011 devant le ministère de l'Intérieur (symbole de la répression du régime de Ben Ali) et demandaient en somme l'égalité entre tous les citoyens tunisiens.
Comme en 2011, la Tunisie était en prise en 1938 à une crise économique très forte, puisqu'en plus des crises qu'il a qualifiées de «classiques » (criquets, sécheresse...) qui ont abouti à des baisses sensibles de la production agricole, le pays a été frappé, à cette époque, par l'onde de choc de la crise de 1929.
« Selon les syndicats français, la Tunisie comptait plus de 30.000 chômeurs, un nombre considérable à cette époque», explique Ali Mahjoubi.
Ces crises combinées ont favorisé la montée de courants «radicaux» qui demandaient clairement l'indépendance de la Tunisie.
«Une révolte a besoin d'élément déclencheur. En 1938, c'était la convocation devant le juge du professeur Ali Belhouane, et en décembre 2010 l'immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi a été l'élément déclencheur», rappelle le professeur.
Comme lors de la révolution amorcée en décembre 2010, ce sont les couches populaires qui ont investi les rues et manifesté devant le tribunal où a été interrogé Ali Belhouane le 9 avril 1938.
Ce jour-là, plus d'une vingtaine de Tunisiens ont trouvé la mort, ils avaient un objectif, comme en 2011, arracher la liberté et la dignité et en découdre avec le système dominant.


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