Le nouveau staff technique doit proposer une tactique permettant à ses individualités de former un collectif soudé, prêt à tirer dans le même sens. Le 31 mars, le CA concède un cuisant revers au terme d'une énigmatique contre-performance à Radès, face à l'Espérance. La coupe est pleine pour le microcosme clubiste, et les dirigeants en premier lieu. Il faut du changement; de fait, des têtes doivent tomber. Ce qui fut fait à la vitesse de l'éclair. Maintes fois confirmé à son poste, surtout après le nul heureux face à Zarzis, l'avenir de Nabil Kouki semblait quasi scellé après ce nouveau revers, qui plus est face à un prétendant au podium. Certes, c'est dans l'esprit des institutions sportives tunisiennes de chambouler l'organisation (au plus près du terrain) en milieu de saison, mais nul doute que le licenciement de tout le staff technique a été quelque peu précipité. Est-il logique d'introniser l'adjoint (Laâbidi) et les préparateurs physiques (Boubaker Hannachi et Cédric Roger) alors que le head-coach n'est pas encore connu ? Situation aussi inextricable que pesante. Cela dit, actuellement, le nouveau staff technique prend forme et le technicien en chef devrait debarquer incessamment. Volet adjoint, un consensus semble avoir été trouvé pour une collaboration effective jusqu'à la fin de la saison, et peut-être au-delà en cas de rendement convaincant sur le terrain. Dès lors, il est primordial pour les dirigeants de jouer la carte de l'apaisement, et du renouveau, en mettant pour cela de côté les «casseroles» de ces derniers temps. Poussif, mais efficace Volet profil de jeu, le onze clubiste doit oser et séduire à l'avenir, le nouveau staff technique devant ainsi proposer une vraie tactique permettant à ses individualités de former un collectif soudé, prêt à tirer dans le même sens. C'est qu'en dépit d'un certain déficit sur le plan tactique avec des lignes espacées et un jeu stérile et stéréotypé, le CA dispose d'individualités capables de tirer le groupe vers le haut. Plus d'une variante a été proposée par Nabil Kouki et son prédécesseur Casoni, en vain. Instaurer une orientation qui apporte une certaine stabilité tactique et pose les bases d'un jeu équilibré. Faire preuve de régularité et retrouver certaines vertus telles que la combativité et la grinta. Vaste chantier pour le successeur de Kouki. C'est que le CA peine encore à dérouler et en vient la plupart du temps à arracher sa victoire dans la douleur, par le biais de ses individualités et très peu par le résultat d'un onze huilé. Et cela inquiète tout naturellement, sachant que l'on ne revoit qu'avec parcimonie l'équipe de Bab Jedid séduire lors de rencontres au sommet ou face à des adversaires de moindre envergure. Cependant, à défaut de jeu attrayant à l'avenir, le CA doit gagner pour passer au play-off. Une contre-performance face à l'OK serait synonyme de grande désillusion. In fine, une politique axée sur l'intronisation progressive de jeunes et la rigueur tactique enfin trouvée n'est pas actuellement d'actualité. Seule la victoire permettra au CA de souffler. Poussif, mais relativement efficace: c'est ce qui caractérise le CA de cette saison. Ce faisant, certains joueurs qui n'arrivent pas à relever le défi de la concurrence pourront voir leur sort scellé. La question du renouvellement des sénateurs ( Ifa et Souissi à titre d'exemple) se posera également. A l'image d'un club en pleine mutation, à la recherche de ses nouvelles fondations, et de son lustre d'antan... Galop d'entraînement 8-0, tel est le score du test entre le Club Africain et la Jeunesse de La Soukra, disputé dimanche au Zouiten. Un galop d'entraînement qui a surtout permis au onze clubiste de s'éclater et au nouvel adjoint Laâbidi de «coacher» l'équipe. Au-delà des buts inscrits par Nafti, Djabou et Haddad, Jaziri a marqué un doublé et le jeune Azer Ghali y est allé de son hat-trick. Volet profil de jeu prôné, l'équipe a évolué en 4-2-3-1 avec deux pivots que sont Zitouni et Mbenza, Dhaouadi et Djabou sur les côtés et Nafti à la manœuvre, juste derrière Jaziri. Jodel, la bonne pioche ! Dès le coup d'envoi, le CA a attaqué dans l'axe jusqu'au changement des latéraux, la rentrée de Fateh Gharbi et Agrebi ayant donné plus de solutions. D'ailleurs, en défense, Souissi et Ifa donnent vraiment l'impression d'être au bout du rouleau. Ils ont besoin de souffler... et de perdre quelques kilos superflus aussi ! La bonne surprise de ce match n'est autre que le jeune milieu offensif béninois, Jodel Dossou. Ce dernier a confirmé ses bonnes prestations en espoir et peut à l'avenir offrir des solutions sur le couloir droit (où il a évolué devant Agrebi). Chapitre absences, Hattène Baratli, Lamouchia et Salama Kasdaoui n'ont pas été convoqués pour ce match alors que le brave portier Atef Dkhili a été intronisé capitaine d'équipe. Les juniors irrésistibles Véritable rouleau compresseur depuis l'avènement de Chokri Zâalani, l'équipe junior «surfe» actuellement sur la vague du succès. Et pour cause, le onze clubiste a jusque-là marqué 14 buts en quatre matchs, face à Gafsa, l'Etoile, l'USM et Zarzis. Prometteur !