29 % des élèves issus de familles à revenus modestes ou élevés ont interrompu leur formation professionnelle alors que 53% des jeunes, qui sont issus de familles aux revenus limités, quittent sans raisons, selon les résultats d'une enquête réalisée autour de l'interruption de la formation professionnelle. Effectuée par l'Observatoire de l'Emploi, l'enquête a porté sur un échantillon de 10.400 personnes représentant un tiers de ceux qui ont effectué une première inscription en 2007 dans un centre de formation relevant de l'Agence tunisienne de formation professionnelle (Atfp). Présentés récemment lors d'une conférence de presse sur l'interruption de la formation professionnelle dans le secteur public, au centre sectoriel de formation en bâtiment à Ben Arous, les résultats de l'enquête ont montré que le taux des apprenants qui ont abandonné leur formation est estimé à 33%. Le taux d'interruption de formation varie selon les gouvernorats, à savoir 48% à Tataouine, 46% au Kef, 45% à Monastir alors que le pourcentage des élèves qui ont interrompu leur formation est plutôt faible dans les gouvernorats de Béja 12% et Mahdia 14%, selon les résultats de l'enquête. 23% ont abandonné leur formation après avoir été embauchés alors que le tiers ont choisi d'interrompre leur formation à cause de difficultés financières. L'enquête a été effectuée au moment où 32,3% des interessés occupaient un emploi, 8,6% poursuivaient leurs études, 14,4% ont repris le cycle de formation professionnelle, 1,8% faisait son service militaire et 42,3% étaient au chômage. La conférence a été couronnée par un ensemble de recommandations insistant notamment sur la nécessité de développer l'information relative à l'orientation professionnelle et l'amélioration des conditions de formation dans les centres.