Le marasme, voire la crise dans laquelle se débat le secteur du tourisme ne présage rien de bon pour sa survie, faute d'une stratégie de pointe, qui lui permettrait, le cas échéant, de rattraper le retard qu'il accuse, ce dont ont profité certains pays voisins qui ont mis en avant le côté sécuritaire de leur destination, un meilleur choix selon leurs prévisions. Et dire que notre pays regorge de curiosités qui éveillent l'intérêt et suscitent la surprise des touristes. La médina de Tunis, avec ses souks, ses médersas, ses mausolées, ses tourbas, ses monuments historiques, ses somptueux palais et les anciennes résidences patriciennes, le plus beau fleuron de l'architecture médiévale, offre un large éventail des possibilités qui, malheureusement, tardent encore à être exploitées avec discernement, ainsi qu'avec cette faculté de savoir saisir au moment opportun les occasions pour tenter de sortir de l'impasse. Sachant déjà que le patrimoine archéologique est le plus riche et le plus dense dans le pourtour méditerranéen, il est regrettable que les responsables de ce secteur n'aient pas encore songé à mener une campagne publicitaire tous azimuts, en direction des pays européens, sensibles et friands d'exotisme. Carthage, El Djem, Sbeïtla, Dougga, etc. constituent l'épine dorsale et l'ossature autour desquelles se décline et s'articule tout l'ensemble de ces prestigieuses cités témoins d'une longue histoire écrite de la main des Anciens. Pour ne pas rester sur ce constat d'échec et garder l'espoir en une prochaine rémission, aux Tunisiens de conjuguer leurs efforts en essayant tant bien que mal de revoir cette stratégie en affinant leurs méthodes ou en les adaptant au goût du jour. Ce n'est qu'à cette condition que l'on peut sortir de l'impasse sans y laisser des plumes et sans subir davantage de pertes.