La flambée des prix que connaît le marché tunisien depuis des mois vient d'être sensiblement adoucie par une nouvelle mesure portant sur la baisse des prix de certains produits alimentaires jugés comme de base. Cette mesure, entrée en vigeur depuis avant-hier, est susceptible de rassurer un tant soit peu les chefs de famille qui souffrent des répercussions de la cherté de la vie sur le couffin ou quotidien et ont donc du mal à joindre les deux bouts et à arrondir leurs fins de mois. Ainsi, la mesure prise par M. Abdelwahab Maâter, ministre chargé du commerce, porte-t-elle sur les pommes de terre, l'eau minérale, les œufs, le thon en conserve, les produits laitiers, le fromage, les produits de nettoyage et les huiles végétales ou compensées. Cette attention particulière consacrée à certains produits parmi tant d'autres tout aussi basiques obéit à une certaine priorité. Encore faut-il rappeler que les produits précités constituent les denrées-clés, consommées d'une manière journalière durant le mois de Ramadan. La baisse n'est certes pas énorme. Toutefois, elle est censée apporter au Tunisien une fine lueur de réconfort budgétaire. En effet, et pour ce qui est des pommes de terre qui représentent le légume de base par excellence, tant pour les personnes à faibles revenus que pour la restauration, leur prix destiné au grand public est désormais fixé à 850 millimes le kilo; un prix nettement inférieur aux prix constatés durant la saison froide. Pour ce qui est du prix de gros, il est de 700 millimes le kilo. Quant au prix de stockage, il ne dépasse pas les 580 millimes par kilo. Par ailleurs, et en ce qui concerne les eaux minérales emballées dans des bouteilles en plastique, le ministère procède au cernement de la marge bénéficiaire à la vente en gros et au détail, soit respectivement 10% et 15%. Le prix maximal d'une bouteille d'eau de 1,5 litre est fixé à 520 millimes ; une mesure rafraîchissante surtout à l'approche de la saison caniculaire. Les œufs—autre aliment de base qui a connu ces deux dernières années des augmentations de prix sans précédent—se vendent désormais à raison de 640 millimes les quatre pièces. Le prix de production est fixé à 150 millimes la pièce. Pour ce qui est du thon en conserve, la baisse des prix se traduit par la limitation de la marge bénéficiaire à 5% pour la vente en gros et à 10% pour la vente au détail. Cette mesure est également valable pour le secteur des fromages ; un produit alimentaire de luxe puisque son prix dépasse souvent celui des viandes et que le ministère avoue sa classification sur la liste des produits basiques. Quant aux autres produits laitiers, notamment les yaourts, le petit lait et le lait caillé, la marge bénéficiaire à la vente en détail est désormais fixée à 10%. La baisse des prix concerne également les différentes catégories des huiles végétales libres à la vente. En effet, le prix de l'huile de soja proposé au consommateur est de 2DT 691 par litres. Celui à la production étant de 2dt511. Il est à noter que l'unité de cinq litre se vend sur le marché à 12DT 992. Légèrement plus chère, l'huile de tournesol se vend désormais à 2DT 952 le litre. Le prix à la production étant de 2DT 772. Quant à l'unité de cinq litres, elle se vend à 13DT752. Connue pour ses vertus nutritionnelles et diététiques, l'huile de maïs s'avère donc être nettement plus coûteuse que les autres. Elle est proposée à raison de 3DT 060 le litre; le prix à la production étant de 2DT880. L'unité comptant cinq litres coûte 14DT301. Outre les produits alimentaires, le ministère du Commerce a procédé à la baisse des prix des produits de nettoyage et de bien-être. L'hygiène mérite bien un petit coup de pouce promotionnel. Aussi, la marge bénéficiare de ces produits ne dépassera pas les 18% à la vente au détail.