Pas moins de 20 000 supporters assisteront au choc CA-ESS. La Ligue nationale de football professionnel a enfin tranché, décrétant que les rencontres du play-off se joueront en présence du public local. Le quota des sésames ne dépassera d'ailleurs pas le tiers de la capacité de l'aire de jeu. L'on s'attend donc à une affluence importante pour le match d'ouverture entre le CA et l'Etoile. Pas moins de 20 000 supporters clubistes devraient ainsi garnir les travées du stade de Radès le 9 mai. Les groupes de supporters (tels que les leaders et winners), devraient quant à eux, procurer à la rencontre une ambiance festive tout en ne reniant pas certaines vertus inhérentes au sport (éducation, discipline, fair-play). Le reflet de la société Contrairement à ce que certains laissent entendre, le milieu des «groupes» est d'une grande richesse humaine. Il est ici important de rappeler une évidence qui confine toutefois au cliché: le football reflète la société. Or, une frange de la société tunisienne vire vers la violence tantôt. A l'école, dans certains quartiers sensibles... C'est dire que le stade, cette arène des temps modernes, reflète mieux que toutes les études sociologiques, l'état d'un pays, d'une ville, dans toutes ses composantes, ses excès, ses qualités, ses défauts. Le football, opium du peuple par excellence, devient un exutoire. Et c'est peut-être cette réalité qu'il faut percevoir dans sa globalité. Comme soulignés par plusieurs puristes, beaucoup de joueurs et de dirigeants de clubs ignorent tout du monde des supporters. Du coup, ces derniers ont parfois le sentiment d'incarner la fidélité à leurs couleurs, à leurs clubs, d'être en quelque sorte éternels, alors que les dirigeants et les joueurs ne sont que de passage. La fracture n'a jamais été si grande entre les gradins et le terrain. Surtout quand les vertus du sport sont naufragées par les excès de langage de certains dirigeants... Au final, les solutions existent bel et bien: ne pas tomber dans la caricature. Appliquer la loi. En finir avec les effets d'annonce, cibler les «vrais» noyaux durs (bien souvent connus de la police), faire de la prévention et positiver. Le reste coulera de source. En attendant les choses sérieuses Dans la droite ligne de sa série de matches amicaux, le Club Africain rencontrera l'Association Sportive de Mégrine, aujourd'hui, à 15h30 au stade de Mégrine. Ce sera le cinquième test en quelques jours pour les protégés de Faouzi Benzarti, après Bir Mchergua, la Jeunesse de la Soukra, Enfidha et le Stade Tunisien. Jmal et Gharbi, des figurants ? Deux recrues payées au prix fort n'ont pas encore enregistré leur baptême du feu. Ammar Jmal, transfuge d'Ajaccio, et Fateh Gharbi, ex-latéral du CSS, n'ont jusque-là évolué qu'en amical et avec parcimonie. Si Gharbi est sorti sur blessure, en début de match face au ST, Jmal souffre d'une élongation après avoir soigné une méchante grippe. Que de soucis de santé pour un duo qui sera vraisemblablement absent pour le compte de la première journée du play-off. Dans le même ordre d'idées, Atef Dkhili, souffrant de douleurs à l'épaule, ainsi que Dhaouadi et Yâakoubi, en auront aussi pour quelques jours de repos. Enfin, volet préparation, le staff technique insiste actuellement sur l'endurance mentale du groupe. Apprendre aux joueurs le goût du sacrifice et le surpassement, c'est ce à quoi s'attelle Faouzi Benzarti en attendant la reprise.