• Révision de la fusion entre la maîtrise de géographie et celle d'histoire à partir de l'année prochaine M. Béchir Tekkari, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a mis en exergue la place des filières des sciences humaines dans le programme du Président Zine El Abidine Ben Ali pour la prochaine étape, en raison de l'importance de leur rôle dans la promotion des compétences et la couverture des besoins sociaux dans divers domaines. Le ministre a souligné, au cours de sa visite à la faculté des Sciences humaines et sociales, à Tunis, l'importance de la formation et de la recherche dans les sciences humaines, en vue d'identifier les besoins de la société, de consolider les bases de son équilibre et de former des générations ouvertes et immunisées contre l'extrémisme. Il a, dans ce sens, rappelé la participation de cet illustre établissement à la formation des premières générations d'universitaires qui ont mis en place l'école moderniste en Tunisie, sur la base de l'authenticité, de l'identité et de l'ouverture. Ces universitaires, a-t-il ajouté, ont aidé à la diffusion de l'esprit éclairé et rationnel adopté par l'Etat depuis l'indépendance et consolidé par le Changement. Concernant la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministre a expliqué que l'objectif fondamental est de garantir l'employabilité des diplômés de l'université et d'adopter les normes internationales de qualité de formation, de manière à préserver la place de l'université tunisienne et de renforcer son rayonnement à l'extérieur. Il a, dans ce contexte, loué la volonté des universitaires tunisiens de travailler conformément aux normes internationales de qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche, et les efforts qu'ils fournissent pour préserver le rôle scientifique et civilisationnel de l'université. Renforcement et renouvellement des compétences Il a insisté sur la consolidation de la communication entre les différentes parties concernées, universitaires, responsables et syndicalistes, pour participer à la promotion de la réforme, à l'évaluation de sa mise en exécution et à l'identification des besoins en formation, des exigences de la mise à niveau des sciences humaines et des problématiques posées par les nouveaux diplômes universitaires, dans le cadre du système LMD (Licence, mastère et doctorat). D'autre part, M. Tekkari a mis l'accent sur l'importance de l'équilibre entre le renforcement et le renouvellement des compétences, aussi bien dans les établissements universitaires du Grand-Tunis que dans les régions de l'intérieur. Cette orientation, a-t-il poursuivi, est basée sur l'adoption du critère de compétence dans le recrutement et la consolidation de la formation des formateurs, ce qui est de nature à préserver le niveau de l'enseignement universitaire et la qualité de la formation. Dans ses réponses aux interrogations des universitaires, M.Tekkari a annoncé que le ministère est disposé à réviser la fusion entre la maîtrise de géographie et celle d'histoire à partir de l'année prochaine. A l'occasion de cette visite, le ministre a rencontré des enseignants universitaires et des cadres administratifs. Il a effectué une tournée dans les salles de la faculté et la bibliothèque qui contient 110.000 titres dont 70 % sont traités par ordinateur. Il s'est rendu, en outre, aux espaces de révision et au centre des ressources pour la formation en langue, littérature et civilisation françaises, réalisé dans le cadre d'un partenariat entre la Tunisie et la France. La faculté compte 1.376 professeurs. Elle accueille 8.328 étudiants dans huit filières : arabe, anglais,français, philosophie, sociologie, psychologie, géographie et histoire.