«Bilan de la Constitution : deux visions-un texte», tel est le thème d'un workshop organisé pour la journée de demain, à Tunis, à l'initiative de l'Observatoire arabe des religions et des libertés et la Konrad-Adenauer-Stiftung. A l'approche de la fin de la deuxième phase de transition démocratique, cette rencontre se propose de faire «une évaluation globale et objective de la transition qui prend en compte les souhaits et les réalisations, pointe ce qui pourrait être encore rattrapé et analyse les retombées négatives de certains échecs observés» dans cette phase, lit-on dans un communiqué commun de l'Observatoire et de la Fondation allemande. Différentes lectures académiques, politiques et de la société civile sont inscrites à l'ordre du jour, avec la participation d'universitaires et de représentants des partis Ennahdha, Ettakatol, Nida Tounès, El Joumhouri, Echaâb et Al Islah Wal Tanmiya, ainsi que de la société civile (Ltdh, Ugtt, Snjt, Muntada Al Jahiz). Une table ronde sur «les risques potentiels» offrira l'occasion de réfléchir sur plusieurs axes tels que le référendum, la violence, la faible participation et les accusations de fraude. Un débat sera ouvert autour des initiatives contre la violence. Cette rencontre fait partie d'une série de workshops nationaux et internationaux tenus dans ce cadre (une quinzaine en tout) et portant sur la transition démocratique, les rapports entre religion et libertés et la Constitution de la deuxième République. Ces initiatives visent à «stimuler le débat... et, éventuellement, arriver à des propositions consensuelles sur les sujets majeurs et délicats», soulignent les organisateurs. Les résultats des travaux sont communiqués à l'Assemblée nationale constituante, signalent-ils.