La célébration de la Journée nationale et mondiale de l'environnement par la Tunisie le 5 juin, placée cette année au niveau national sur le thème «Jeunes actifs pour une biodiversité renouvelable et une économie amie de l'environnement», constitue une occasion pour faire le bilan des multiples acquis réalisés dans le domaine environnemental. Les conventions internationales ont appelé tous les pays contractants à agir rapidement pour atténuer les effets de serre et les changements climatiques et à l'avancée du désert tout en préservant les écosystèmes et la biodiversité. Les effets de l'environnement ne se limitent donc pas aux frontières nationales, mais les dépassent pour englober tous les pays à court, moyen ou long terme. Un navire qui déverse des hydrocarbures en Méditerranée, par exemple, peut polluer une grande partie des plages du pourtour méditerranéen. C'est aussi le cas des effets de serre et des changements climatiques déjà perceptibles et qui commencent déjà à menacer le globe tout entier. Ce sont les résultats directs des modes de fabrication et de consommation de chaque pays du monde, depuis le dernier siècle et notamment des pays industrialisés, qui comptent encore un nombre important d'usines dégageant des fumées nocives à effet de serre. Cette année, une plus importante place sera donc donnée à la biodiversité, vu sa contribution dans la préservation des écosystèmes qui sont la source de vie sur la planète pour l'ensemble de la faune et de la flore et qui contribuent au maintien d'un cadre de vie approprié pour l'homme. Le thème international de la journée : «Des millions d'espèces, une planète, un avenir commun», rappelle bien les défis à relever et les actions à entreprendre ou à poursuivre par tous les pays du monde pour conserver les espèces animales et les plantations pour protéger la planète contre les effets du trou d'ozone, de la sécheresse et des inondations déjà perceptibles dans le cadre des changements climatiques. La Tunisie en exemple La Tunisie est l'un des premiers pays à avoir opté bien à l'avance – dans le cadre d'une vision prospective – pour le développement durable qui concilie une dynamique socioéconomique et culturelle et une préservation du milieu naturel avec une utilisation rationnelle des ressources naturelles pour permettre aux générations actuelles et futures d'en tirer le meilleur profit. Un tel choix entre dans le droit fil des droits de l'Homme dans leur acception globale. Une stratégie nationale cohérente relative à la protection de l'environnement, initiée par le Chef de l'Etat, comportant plusieurs dispositions a été mise en œuvre pour protéger les écosystèmes dans les aires protégées, les parcs nationaux et urbains, les zones sensibles et vulnérables, ainsi que dans les forêts et tous les milieux naturels qui ont bénéficié de travaux d'entretien et d'aménagement en plus des actions de boisement. Les habitants ne sont plus autorisés à utiliser les ressources forestières de façon abusive pour subvenir à leurs besoins immédiats en bois, ni de construire sur des terres fertiles. Ils ont bénéficié des sessions de formation et des encouragements nécessaires en vue d'améliorer leurs revenus en s'adonnant à des activités qui ne portent pas atteinte à l'environnement comme, à titre d'exemple, l'apiculture, l'artisanat, l'élevage… La contribution de la jeunesse dans la préservation de la biodiversité est cruciale non seulement en Tunisie, mais dans le monde, surtout que l'année 2010 a été proclamée par les Nations unies et sur initiative du Président Ben Ali, «Année internationale de la Jeunesse». D'autre part, et pour contribuer à la lutte contre les effets de serre, les usines ont été invitées à introduire des moyens de production propres et à installer des équipements de filtrage afin de contribuer à améliorer de la qualité de l'air en le débarrassant des éléments polluants et nocifs. Des encouragements financiers sont accordés à cet effet aux industriels dans le cadre du Fonds de dépollution. Les chefs d'entreprise ont été également invités à utiliser les énergies renouvelables et la biomasse pour autoproduire l'électricité, à la faveur de plusieurs avantages qui font partie d'un plan d'action d'envergure. Mais la pollution de l'air n'est pas due uniquement au secteur industriel car les autres secteurs comme celui du transport et même domestique en sont responsables. C'est pourquoi un cadre juridique et réglementaire a été promulgué pour déterminer le degré de pollution atmosphérique et amener les responsables locaux et régionaux à mettre en œuvre des plans visant à réduire un tant soit peu la pollution atmosphérique, qui est mesurée par des stations mobiles et fixes placées dans certaines zones. Pour les ménages, des mesures ont été prises en vue d'inciter les consommateurs, bien informés, à utiliser les appareils électroménagers les moins énergivores et les moins polluants possible. La Tunisie, qui a ratifié toutes les conventions internationales relatives, entre autres, à la protection de la biodiversité, à la lutte contre la diversification, et contre les changements climatiques, contribue efficacement à travers les différents programmes et activités à protéger la planète et à honorer ses engagements. Certaines actions ont d'ailleurs trouvé le soutien nécessaire de la part des organismes internationaux comme le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) et le Fonds mondial pour l'environnement, ainsi que les différentes agences techniques de coopération, à l'instar des agences allemande et japonaise.