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Refuge dans le passé
66e édition du festival de Cannes
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 05 - 2013


De notre envoyée spéciale Samira DAMI
La tendance au film se focalisant sur le monde de la musique se dessine avec force dans la compétition de cette 66e édition du festival de Cannes. Après Inside Llewyn Davis des frères Cohen qui a mis en scène un chanteur de folk, c'est au tour de Behind the candelabra de StevenSoderbergh d'évoquer un autre genre, le music-hall. Ce retour au passé dans la plupart des films de la compétition se veut-il une fuite du présent ? On dirait en tout cas.
Bref, rappelons qu'il y a 25 ans, le réalisateur américain Steven Soderbergh remportait la Palme d'or avec son premier long métrage Sex, mensonges et Vidéo, cette année il revient en compétition avec Behind the candelabra ou Derrière le chandelier. Le cinéaste poursuit sur la voie de la transgression en racontant l'histoire d'un amour interdit d'un pianiste virtuose nommé Liberace (Michael Douglas) qui précéda dans les années 60 et 70 Elvis Presley, Elton John et Madonna. Artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés, Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès, sur scène et hors scène.
Mais derrière les lumières de la rampe se cache les coulisses et les secrets du showman préféré des familles et cette relation avec le jeune et beau Scott Thorson (Matt Damon) que Liberace veut façonner à son image. Le film se veut aussi une peinture assez réussie de l'époque des années 60 entre musique, show-biz, mœurs et imageries. Pourtant, cette mise en scène du destin d'un virtuose qui se termine tragiquement est loin d'égaler le premier long métrage de cet enfant prodige qu'est Soderbergh qui a perdu en fraîcheur, bien entendu, mais aussi cette capacité à rénover et à créer de l'émotion. Car son opus est si conventionnel et sans surprise aucune, tant on voit tout de suite le cheminement de la fable et l'évolution des personnages, Liberace obsédé par un esthétisme morbide et Scott sombrant dans la drogue. La paire d'acteurs Douglas, au look transformé, et Damon dont on attendait de vrais numéros d'acteurs n'a pas sorti le grand jeu, autrement dit une grande composition. Quoique sur la Croisette on parle déjà d'un double prix d'interprétation.
Autre film très attendu de la compétition : La grande Belleza de l'Italien Paolo Sorrentino qui revient à Cannes après le succès de son dernier film This must be the place couronné par le Prix du jury.
Le film brosse le portrait de Jep Gambardella (Toni Servillo), un grand journaliste sexagénaire apathique et désabusé qui déambule dans une Rome poétique et décadente en hommage à la ville qui a tant inspiré le réalisateur.Il donne de grandes fêtes sur la terrasse de son appartement romain qui domine le Colisée. Le film met en scène une galerie de personnages entre acteurs et actrices, hommes de théâtre, poètes, écrivains, peintres, entre vrais et pseudos, fréquentent la haute société romaine et les mondanités. Là où les conversations frisent le néant mais révèle aussi «l'appareil humain», titre du livre de Jep qui rêve de se mettre à réécrire... Mais sa vie délurée et son rejet de la société et de tous ses personnages loufoques, oisifs et défaits qui l'entourent et la crise que vit la société ne l'encouragent pas tant. Mais quand il se souvient de son amour de jeunesse, il semble comme repris par un désir d'écriture.
La grande Belleza dont la mise en scène se veut façon La Dolce Vita de Federico Fellini avec ses scènes baroques, des personnages loufoques et indolents, des destins creux et sans but, encore et toujours sur fond religieux, est loin d'égaler celle du maître et se présente franchement comme du sous-Fellini.D'autant que le rythme est lent, conférant à l'ensemble une sorte de pesanteur due aux scènes répétitives ayant pour décor les églises, les places publiques et les théâtres. Mais peut-être que cette impression de vouloir copier le maître Fellini y est pour quelque chose dans le peu d'attrait qu'a exercé cet opus sur les festivaliers quelque peu déçus. Mais aujourd'hui est attendu sur la Croisette la projection de La vie d'Adèle du Franco-Tunisien Abdellatif Kechiche. Espérons de ne pas être déçus !


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