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Pas plus de 20 minutes dans les jambes !
CA
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 05 - 2013

20 premières minutes pleines, et puis, plus rien jusqu'au temps additionnel. Trop peu pour rivaliser avec le champion sortant.
Bouté sans ménagement hors de la course au titre, le Club Africain devra se consacrer aux nombreux chantiers à mener pour la saison prochaine. Longtemps cette saison (en phase 1 du championnat), le CA a su entretenir l'illusion. Tenant lA cadence imprimée par le duo EST-CAB, les «Rouge et Blanc» ont ensuite connu une période beaucoup plus laborieuse. Cependant, actuellement, plus que la perte du derby, c'est l'état général de l'équipe qui interpelle. De l'attaque à la défense, en passant par le milieu de terrain, toutes les lignes ont paru dépassées ces derniers temps, à l'exception de cette lueur d'espoir entrevue dimanche lors du money-time et durant les quinze premières minutes du derby.
Yaâkoubi-Tka: la bonne association
«Humilié» durant le play-off (en cours), le CA ne devrait pas chômer cet été pour colmater les fissures apparues dans sa cuirasse. Le CA devra s'attaquer à ce chantier à ciel ouvert en faisant un diagnostic des besoins de l'équipe tout en libérant certains «figurants». Tout d'abord en défense. Secteur sinistré, l'arrière-garde doit être recomposée de fond en comble. Il s'agit là d'une des priorités des dirigeants. Car si le CA a souvent brillé et a été loué pour son attaque ces dernières saisons, il convient de rappeler qu'il a toujours pu s'appuyer sur une assise défensive exemplaire. Sous l'égide de Ifa et Souissi, l'arrière-garde se montrait souvent imperméable et constituait la première rampe de lancement du jeu clubiste.
Cette saison, tout s'est gâté et le CA devra à tout prix se renforcer pour ne pas revivre le casse-tête printanier (actuel). C'est qu'à l'exception des axiaux que sont Yaâkoubi et Seif Tka, les latéraux (en l'occurrence Agrebi et Haddadi) sont prévisibles, brouillons et techniquement limités. Pas de suite dans les idées, ni de maîtrise du rythme du jeu et de l'adversaire. Défense de zone, pressing défensif, défense anticipée et haut pressing: toute cette panoplie fait partie de la palette défensive de l'Espérance mais aucunement de celle du CA. Quelques éclaircies dans la grisaille tout de même. Il ne s'agit pas de reconstruire sur des ruines mais de conserver ce qui peut l'être, tout en y associant du sang neuf. La paire Mohamed Ali Yaâkoubi-Seif Tka a montré de très belles choses face à l'Espérance. Un leader dans l'âme tel que l'ex tour de contrôle Aghlabide et un vaillant garçon comme l'ex-Usémiste devraient logiquement supplanter Ifa et Souissi, décevants jusque-là. Anticipation, bon jeu de tête et vélocité font ainsi partie du registre d'un duo motivé et visiblement complémentaire.
Ratissage et quadrillage:seul Lamouchia...
Dans le football moderne pratiqué de nos jours, en l'occurrence le football total, tous les coachs optent en priorité pour l'occupation du milieu du terrain, avec le 4-5-1 ou le 4-4-2 (avec toutes ses variantes) comme stratégie offensive, mais aussi sécurisante, offrant une série d'avantages stratégiques présumés tels qu'une défense anticipée, le haut pressing, la possibilité d'une récupération relativement aisée, l'avantage d'un rapport supérieur de conservation du ballon, tout en minimisant les possibilités de l'adversaire. Cette approche est censée favoriser généralement un vrai avantage tactique à l'équipe qui réussirait le mieux à profiter de ses potentialités techniques. Appliquées au CA, ces mêmes tactiques adoptées récemment d'une manière stéréotypée (caractérisée par une possession stérile du ballon faite souvent à un rythme trop lent, avec un nombre excessif de touches de balle, et en l'absence de vrais talents capables de faire la différence), ont conduit à un football de plus en plus monotone et ennuyeux, puisque lu d'avance par l'adversaire. Un jeu basé plus particulièrement sur des affrontements et des duels physiques devenus les seuls aspects esthétiques du football clubiste africain. Un football souffrant de l'inefficacité et de l'absence d'enchaînements et d'automatismes huilés. Devant un adversaire «sang et or» qui occupe le terrain en fermant tous les couloirs et en attendant l'opportunité d'un éventuel contre rapide ou un faux pas de l'adversaire, le CA n'a que très rarement réussi, et d'une manière trop laborieuse, à le tromper avec ces combinaisons tactiques stéréotypées. A cet effet, la responsabilité de l'entrejeu du CA est engagée. Le milieu qui devait constituer la pierre angulaire du football pratiqué par le CA s'est essoufflé. Les chevilles ouvrières ne semblent plus en mesure d'enchaîner avec la même intensité.
Si son compère Lamouchia a surnagé, on ne peut pas en dire autant de Baratli. Indispensable sentinelle, l'ex-Cabiste a progressivement décliné en cours de jeu. Les remplaçants ne sont pas mieux lotis. Entre l'apathie de Zitouni et la timidité de Hedhli, difficile pour le staff technique de trouver l'équilibre souhaité.
Une attaque sans imagination !
Comment se libérer de la «Djabou-dépendance» sans porter préjudice à l'équipe? Telle est la question qui se pose à Fethi Lâabidi. Le lutin algérien émerge certes avec quelques buts à la clé, crée les décalages et joue en profondeur ou en déviation, mais au-delà de son apport, c'est l'animation offensive qui préoccupe.
Mobilité, jeu sans ballon, appels et contre-appels, courses effrénées dans le dos des défenseurs adverses. Rien de tout ça ! Le jeu clubiste est statique et prévisible. On peut même affirmer que le credo du jeu clubiste se résume ainsi: on passe le ballon à Djabou ou à Haddad et on les regarde jouer ! Ce duo a longtemps caché la forêt des insuffisances clubistes. Ainsi, si lors de la phase 1, l'illusion a tenu mollement. En plein play-off, tout a volé en éclats. Incapables d'accélérer et de perforer, les attaquants clubistes ont semblé impuissants. Si Haddad peut arguer d'un retour de blessure et de suspension, les autres (à l'instar de Kasdaoui) n'ont aucune excuse. Ce qui nous ramène à la sempiternelle question. Cette équipe a-t-elle un futur ? Elle en a sûrement un, mais lequel? Après ces revers en cascade, le CA est cerné de points d'interrogation. Quelle(s) recrue(s)? Quel système ? Quel coach? Tentative et éléments de réponse. Lâabidi est-il vraiment l'homme de la situation? Un fait est certain : les concurrents du CA sont arrivés au play-off avec un niveau physique supérieur à celui du CA. Et pour cause! Au lieu de favoriser la récupération et la canalisation des efforts avant d'aborder le dernier tournant (soit le play-off), le CA a entamé une nouvelle préparation avec son lot de renforcement physique pénalisant à terme. Maintenant que la boucle est quasiment bouclée, la question qui revient sur toutes les lèvres est en rapport avec l'avenir immédiat du CA. Comment sortir la tête de l'eau après de tels camouflets ? La philosophie de jeu du CA était-elle obsolète? Les changements qui vont avoir lieu cet été dépendent d'abord d'un diagnostic: le CA est-il oui ou non en fin de cycle (avant l'heure) ? A en croire les dirigeants, cette expression est hors de propos.
Changements ciblés plus qu'un chamboulement
Sans parler de bricolage ou de rafistolage, le noyau dur de l'équipe doit juste être ajusté. Cependant, certains indices laissent tout de même entrevoir une lassitude: les blessures à répétition, la Djabou-dépendance qui a atteint cette saison des sommets, et un jeu dont certains adversaires tels que l'EST, l'ESS et le CSS paraissent avoir pris la mesure. S'il ne s'agit pas de changer un système de jeu, peut-être faut-il penser à redonner aux joueurs les moyens de l'appliquer (fraîcheur physique, banc plus profond).
Plus qu'un chamboulement, il s'agit d'opérer des changements ciblés. Car le CA dispose tout de même d'une base solide et de jeunes joueurs capables de progresser au contact de leurs aînés. Parce que cette équipe dispose d'individualités recrutées à prix d'or qui n'en sont qu'à leur premières saison au CA, on se gardera de dater au 26 mai l'acte de décès du CA de Casoni-Kouki-Benzarti. L'échec était pourtant prévisible et la rouste couvait indépendamment du palier atteint en phase 1 du championnat. Il y avait eu l'avertissement de l'OB à Radès. Puis vient la claque du derby perdu sur le score de 1-3. Enfin, lors du play-off, le CA n'a rien pu faire face à des équipes qui jouent en bloc, défendent ensemble et remontent ensemble. Ces dernières n'inventent rien mais font ce qu'elles ont à faire à la perfection (surtout le CSS).
Jodel, une éclaircie dans la grisaille
Non utilisé cette saison, le jeune Béninois Jodel a laissé les meilleures impressions durant les quelques minutes où il a été aligné. Percussion, abattage, culot et vitesse d'exécution n'ont pas manqué de perturber son vis-à-vis, Ben Mansour, et de déstabiliser la défense «sang et or». En trois occasions, il a montré tout le bien que les puristes pensaient de lui. Talentueux, vif, explosif et combatif, Jodel est à revoir. Avec plus de temps de jeu dans les jambes, il deviendra incontournable. Ce faisant, il aura donc fallu attendre l'avant-dernière journée pour voir à l'œuvre ce jeune prometteur. La responsabilité des différents staffs techniques qui se sont succédé est ici engagée car Jodel a été «sacrifié» en raison de leur ultra conservatisme. Ce qui nous ramène à la question des jeunes du cru, dont la plupart valent le détour, à l'instar de Kouteib, Borhen Dorii, Ahmed Jamel Eddine, Sadok Kraïem, Chiheb Jbeli, Farouk Echamekh, Bilel Tbarki, Azer Elghali et autre Jaziri. Un CA rajeuni, sans starlettes et volontaire ne peut afficher un bilan aussi catastrophique que celui de cette saison. L'historique des six derniers matchs est sans appel: cinq défaites est un match nul. Neuf buts encaissés et deux marqués sur coup de pied arrêté.
Entre gloire et regrets, la frontière est souvent bien mince, mais le CA était de toute évidence (et visiblement) hors-circuit dès le premier choc face à l'Etoile. Mais alors, pourquoi ce décalage entre passion et raison, résultat et enthousiasme, se demandent les plus lucides ? Ceux qui entendent dépasser leur simple condition de supporters enivrés par les promesses non tenues.


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