La Tunisie pourrait être le premier pays arabe à adopter une législation garantissant les droits des réfugiés, a affirmé hier l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr), indiquant qu'un projet de loi sur le droit d'asile est actuellement en discussion à Tunis. «Aujourd'hui, environ 300 réfugiés vont s'installer en Tunisie», a précisé Ursula Schulze Aboubacar, représentante de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) en Tunisie. La Tunisie, traditionnellement connue comme un pays d'émigration, est devenue un pays d'accueil en 2011, suite à la guerre en Libye. Quelques centaines de réfugiés sont toujours en Tunisie, au camp de la Choucha, à Ras Jedir. Ce camp de réfugiés sera définitivement fermé le 30 juin, selon l'Unhcr. «Nous voulons exprimer nos remerciements aux Tunisiens pour l'accueil qu'ils ont réservé aux réfugiés et pour rappeler la nécessité de leur garantir la protection», a-t-elle encore dit dans un communiqué publié à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié, célébrée le 20 juin de chaque année. «La Journée mondiale du réfugié est l'occasion de mettre en avant la cause des réfugiés dans le monde et d'appeler chacun à faire davantage pour les personnes déracinées», ajoute le communiqué précisant «qu'une seule famille déchirée par la guerre, c'est déjà trop». La journée mondiale des réfugiés sera cette année célébrée à Tunis avec le soutien du ministère de la Culture et le Centre national d'art vivant (Belvédère) à Tunis accueillera une exposition «Regards croisés sur Choucha» du 20 juin au 7 juillet.