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Au service des moins nantis
Opticiens en plein air
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 06 - 2013

La vente des lunettes de vue dans le marché parallèle se porte bien... Des citoyens à revenu moyen ou limité s'en approvisionnent sans se soucier de la qualité et sans s'intéresser de l'origine de ces produits
Ces opticiens anarchiques occupent le trottoir toute la journée pour proposer leurs produits à des consommateurs peu nantis en moyens pour acheter des lunettes chez un opticien agréé. Ils sont visibles dans plusieurs coins à Tunis : à la rue des Salines, la rue de la Commission, place Barcelone... Leur commerce est assez achalandé puisque les passants, hommes et femmes, n'hésitent pas à s'attarder devant l'étalage pour essayer une, deux, trois lunettes avant de payer le prix et s'en aller. Les prix varient entre 3 et 5 dinars, ce qui constitue une aubaine pour plusieurs citoyens à la recherche d'un produit abordable même de qualité discutable par comparaison avec ce qui est vendu dans les boutiques.
Les opticiens agréés, rappelons-le, ne vendent les lunettes optiques que sur présentation d'une prescription médicale, même si certains dérogent à la règle. En effet, certains opticiens, et suite à l'insistance de leur client, n'hésitent pas à lui proposer des lunettes optiques légères pour pouvoir lire son journal confortablement. Nous avons même constaté, au cours de notre enquête, que certaines marques de lunettes — vendues dans des étuis de marque — sont également commercialisées dans des boutiques qui ont pignon sur rue. «Il s'agit certainement d'une fausse marque, explique un opticien. Vous savez, depuis quelque temps, la contrefaçon et les produits imités se portent bien et ceci concerne tous les articles de consommation, même les lunettes».
Les mieux adaptées à la vue
Cela va sans dire que les prix des produits de la même marque vendus sur le trottoir et dans les boutiques ne sont pas comparables. Alors que le prix est de l'ordre de 5 dinars seulement dans les étalages anarchiques, il grimpe à 35 dinars dans les chez les opticiens agréés. Selon notre interlocuteur : «Les citoyens devraient éviter d'acheter de tels produits non contrôlés et de source inconnue, car cela pourrait avoir des répercussions néfastes sur leur santé». Il appelle également les services concernés à renforcer le contrôle en vue de contrecarrer ce phénomène qui se développe non seulement à Tunis mais aussi dans d'autres villes du pays, comme si tout était permis.
Dans les étalages anarchiques, les différentes échelles d'acuité visuelle sont disponibles, il suffit de demander les lunettes qui sont les mieux adaptées à sa vue. Ceux qui sont atteints de presbytie ou de myopie ont l'embarras du choix. Les montures des lunettes sont de différentes formes, en plastique ou en métal léger. «Le point faible de ces lunettes, témoigne un passant, c'est la monture qui est fragile et se casse facilement. J'ai acheté trois lunettes en une seule année à cause de la qualité des montures». En fait, la monture constitue un élément très important même dans le commerce réglementé. Les verres peuvent être remplacés au bout d'une certaine période mais la monture reste. D'où la nécessité d'opter pour une marque bien connue qui a fait ses preuves sur le marché.
Avoir un produit authentique
Ces lunettes sans marque, ni aucune indication de leur lieu de fabrication, inondent le marché parallèle et plusieurs personnes semblent y trouver leur compte d'autant plus qu'au niveau de ces fabricants —dont plusieurs se trouvent dans les pays asiatiques— font, eux aussi preuve d'innovation et d'imitation pour présenter des montures très attirantes aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Malgré les conseils et les recommandations des ophtalmologistes, de nombreux citoyens préfèrent s'approvisionner de ce marché en remplaçant à chaque fois que le besoin se fait sentir des lunettes par d'autres.
Dans le marché organisé, les prix sont également variables. De belles lunettes à monture dorée peuvent coûter jusqu'à 250 dinars, mais il y a bien sûr des prix plus en fonction de la marque. Mais chez un opticien agréé, on est au moins sûr d'avoir un produit authentique avec toutes les garanties possibles. Dans les périodes où le marché connaît un certain marasme, nombre d'opticiens consentent des rabais sur les lunettes qui sont alors écoulées à bas prix. Avec l'entrée en ligne des vendeurs du marché parallèle —qui ont toujours existé mais dont le nombre a augmenté au fil des années— la concurrence est devenue rude. Certes, les produits fabriqués selon les normes et dans des usines connues et agréées n'ont rien à voir avec d'autres dont l'origine est inconnue, faits dans des petits ateliers avec des matières premières de deuxième et de troisième choix. C'est pour cela, d'ailleurs, que leur coût est réduit.
L'achat des lunettes se fait, en général, une fois tous les trois ans pour certains, à moins que le sujet soit obligé de les changer —cassure, recherche d'un nouveau look— et cela donne l'impression que le commerce dans ce domaine n'est pas très prospère. Les opticiens ne sont pas toujours tenus de renouveler leurs stocks, car il faudrait, auparavant, vendre le stock existant, quitte à faire des rabais intéressants. Les lunettes de repos, qui n'exigent pas une prescription médicale, sont également demandées par certains clients qui n'ont pas forcément une déficience visuelle. Mais les ventes de ces lunettes ne peuvent pas équilibrer la situation financière vu que le nombre des gens qui pensent en acheter est réduit et considèrent qu'elles ne sont pas indispensables. Ce qui n'est pas vrai bien entendu.


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