La Tunisie s'est classée à la 11e place avec 48 médailles (7 or, 19 argent, 22 bronze). L'heure du bilan a sonné... La Tunisie a achevé sa participation à la 17e édition des Jeux méditerranéens 2013 à Mersin à la 11e place du classement général avec à son actif 48 médailles (7 or, 19 argent, 22 bronze). Notre bilan est assez moyen surtout que lors de la dernière édition de 2009 à Pescara, la Tunisie a raflé 13 médailles d'or, 11 argent et 13 de bronze. Quel bilan peut-on tirer de cette dernière édition? Les jeux de Mersin et après? Effectivement, une fois les Jeux méditerranéens de Mersin terminés, on semble être retombés dans les redondances habituelles : «Nous allons rajeunir notre équipe nationale, nous allons changer nos entraîneurs nationaux, nous avons été trahis par la méforme de nos représentants, ils étaient dans une période «sans», l'arbitrage était contre nous», etc, etc.Des excuses qui ne justifient rien et qui ne sont en aucun cas dignes de personnes ayant pris des engagements fermes. Il n'y a qu'à revenir aux multiples déclarations fortes à la veille des jeux pour être persuadés des béatitudes gratuites dont se sont parés un certain nombre de dirigeants. Elles ne peuvent de ce fait en aucun cas être des excuses pour un sport national qui a tant donné en sacrifiant peut-être d'autres priorités. Le judo, la boxe, le karaté, le handball, le tennis de table, Ons Jabeur, la natation (à part Mellouli), le canoe-kayack, l'aviron ont été une déception qui a fait «rougir» le sport tunisien à Mersin. Des questions sans réponses? Reste à savoir où se situent les défaillances. Sont-ce les athlètes qui ont failli (Houda Miled, Faten Aïssa, Douha Ben Othman, Yahia M'kacheri, Aymen Mejri, Ahmed Mathlouthi, Sarra Lajnef, Zeïneb Khalfallah, Anis Ben Khaled), sont-ce leurs dirigeants, est-ce leur personnel d'encadrement qui n'a rien compris? Qu'en est-il de l'état d'esprit de nos représentants dont la majorité ne fait qu'endosser l'uniforme et défiler, croyant avoir atteint tous les objectifs. Que penser des déclarations faites, au retour, par des dirigeants qui auraient mieux fait de se taire? Quelles mesures prendra-t-on pour repartir sur de nouvelles bases? Ceux qui ont failli, mal jugé, ceux qui se sont trompés doivent-ils rester ou devraient-ils céder la place à d'autres? Ne devrait-on pas remettre en question la liste des sports dits ciblés? Peut-on confier des athlètes nationaux à des bénévoles? Qu'en est-il des comités fédéraux élus ou désignés pour une olympiade? Beaucoup de questions posées. Remettre en question la liste des sports ciblés Le rôle que devraient prendre les entreprises économiques dans le développement des sports est d'améliorer les contacts et la collaboration entre le privé et l'étatique, la professionnalisation des organes chargés de la direction des fédérations et des responsables des sports d'élite, d'inculquer aux jeunes la combativité et le désir de se surpasser, d'accroître le nombre des centres fédéraux et les centres spécialisés pour pallier la faiblesse des clubs d'être plus rigoureux dans l'application des contrats-programmes, améliorer les moyens mis en place pour la prospection précoce, l'élaboration d'une réglementation rigoureuse ouvrant la voie à l'obligation de rendre des comptes en cas de victoire comme en cas d'échecs, de resserrer les liens avec les scolaires, bref repenser la stratégie à adopter pour remettre à jour et répondre aux nouvelles exigences du sport moderne. Les Jeux olympiques de 2016 de Rio De Janeiro sont pour demain. Il faut y penser sérieusement dès maintenant.