Un artiste représentant le pur chant classique arabe et une artiste qui mixe oriental et jazz. Vendredi soir et devant un public peu nombreux, le chanteur à la voix de ténor, Hassan Dahmani est monté sur scène en première partie de soirée. Une soirée qu'il devait partager avec la chanteuse marocaine Asma Lemnawar qui n'a pas honoré ses engagements et a fait faux bond au festival. C'est la Syrienne (d'origine arménienne) Lena Chamamyan qui a pallié son absence. Hassan Dahmani a présenté, pour son tour de chant d'une heure, ses meilleurs titres, produits au cours des dernières années et résultat de collaborations avec une pléiade de compositeurs et de paroliers des plus en vue sur la scène tunisienne, tels que Lotfi Bouchnaq, Adam Fathi, Habib Mahnouch, Béchir Laqqani... Dahmani interprétera aussi des titres mis en musique pour lui, par des compositeurs arabes tel Aïb al-gharam de Wadii Safi, ainsi que des chansons arabes comme Taâla ninsa, composée par le Libanais Milhim Baraket et réarrangée par le Tunisien Abderrahmane Ayadi. Le public, peu nombreux mais très attentif, a été, comme d'habitude, séduit par la puissance de la voix de Dahmani, par sa présence et par sa prestation égale à elle-même, plus particulièrement lorsqu'il lui a interprété ses titres les plus connus Majnouna et Ana âchek ya maoulati, le tube de Samir Agrebi. Profitant de la présence de Saber Rebaï parmi l'assistance, il l'a invité à chanter avec lui Rihet libled de Mohamed Jammoussi, avant d'enchaîner avec un cocktail de chansons tunisiennes. Après un petit entracte, la Syrienne Lena Chamamyan monta sur scène, tout de blanc vêtue et fort heureuse de rencontrer, enfin, le public tunisien. Le projet de Lena Chamamyan a intéressé plus d'un avec ce mix entre le chant classique arabe et arménien et le jazz, créant ainsi un style musical atypique. Le projet artistique dont elle a présenté des extraits, a pris forme dès ses premiers albums, un vrai retour aux sources avec balades et mélodies langoureuses des vieux chants syriens et arméniens portés avec une voix douce et maîtrisée, le tout enveloppé dans une forme musicale des plus intéressantes. Une surprise a été réservée au public qui fut enchanté de voir la violoniste virtuose Yasmine Azaïez monter sur scène. Les deux artistes ont offert aux présents un charmant dialogue entre voix et cordes. Jolie performance venue s'ajouter aux charmes de la soirée.