Nabil Maâloul ne rate pas une seule occasion pour tirer à boulets rouges sur tous ceux qui ne s'alignent pas sur ses thèses. Cette fois-ci, il pousse le bouchon un peu plus loin. Grave ! 13 août, à la veille de la rencontre amicale Tunisie-Congo Brazaville. Le sélectionneur national s'est présenté face aux journalistes pour «justifier» la liste-polémique qui a soudain provoqué le clash et a été l'objet de toutes les interrogations et de toutes les critiques. Ce n'est pas une première et de plus en plus de personnes souhaitent vivement que ce soit l'une des toutes... dernières. Et pour cause. Hors sujet ! Invité à répondre à une question concernant la convocation de 9 joueurs de l'Espérance (remplaçants et suspendus compris), le sélectionneur national s'est embarqué dans des justifications qui n'ont convaincu personne. Rien de grave jusque-là, chacun pouvant choisir et assumer ses choix, même s'ils sont contestés. Cela fait partie du jeu, les résultats justifiant ou pas ces choix. Au passage, les résultats sont bien en deçà des attentes... Mais revenons à la conférence de presse et aux propos du sélectionneur national. Non content de s'être attaqué à l'Espérance (et à bien d'autres) qui n'ont pas ‘‘compris'' la convocation de 9 joueurs pour un match amical d'une équipe qui s'envole deux jours après pour un match importantissime de champions League africaine, alors qu'il n'en a convoqué qu'un seul du champion sortant, Nabil Maâloul a fait plus fort encore en s'attaquant ouvertement à deux dirigeants de l'Espérance, les accusant d'être de «sales personnages». Il ne faut pas être devin pour comprendre que c'était directement adressé au président du club, Hamdi Meddeb, et au président de la section de football, Riadh Bennour. Ce n'est pas la première attaque du genre, puisque le sélectionneur national n'a jamais digéré son limogeage de l'Espérance avec Hamdi Meddeb qui a chargé Riadh Bennour de le lui transmettre.... Toujours est-il que la réponse de l'Espérance et de ce dernier ne s'est pas fait attendre, encore plus virulente que celle de Maâloul. Tout cela à la veille d'un match amical de l'équipe nationale; tout ça à la veille de la confrontation face au Cap-Vert et tout cela (si l'on dépassait le cap du... Cap-vert) à la veille d'une double confrontation qualificative pour le Brésil 2014 face à un grand de l'Afrique ! Unanimité contre le sélectionneur national Le pire dans tout cela, c'est que le sélectionneur national n'en est pas à sa première dérive et que, pour avoir fermé les yeux sur certains choix, comportements et attitudes de son employé, le président de la FTF et les autres membres se sont rendus complices d'une situation qui a fini par leur échapper. On parle aujourd'hui d'une convocation de Nabil Maâloul pour un conseil de discipline et d'une éventuelle sanction. La belle affaire ! Le mal est fait et l'équipe nationale est d'ores et déjà la première victime des sautes d'humeur d'un sélectionneur de plus en plus incontrôlable et pour qui les résultats ne comptent même pas. Limogeage ou départ précipité ? Aujourd'hui, tout porte à croire que les jours de Nabil Maâloul sont comptés à la tête de l'équipe nationale. Pour ses choix, pour ses résultats et pour toutes ces polémiques dont il est le principal responsable et instigateur. Ce qui n'a pas été sans conséquence, puisqu'il y a aujourd'hui une quasi-unanimité contre lui. De l'opinion publique qui a complètement «lâché» son équipe nationale, de la plupart des médias qui critiquent ouvertement son œuvre et ses comportements; du public qui le siffle personnellement là où l'équipe nationale évolue (avant-hier à Sousse et hier à Radès) en passant par les clubs avec à leur tête Espérance et Club Sfaxien et (et c'est nouveau) d'un nombre toujours plus croissant de membres fédéraux et de son protecteur d'hier, Wady Al Jerii, président de la FTF. Ceci sans parler du contentieux par lui déclenché à l'encontre de son ex-capitaine et maître à jouer de l'Espérance, Tarek Dhiab. Nos informations révèlent que plusieurs membres ont appelé à son limogeage et qu'une véritable fissure est apparue au sein du bureau fédéral. Il reste à étudier la faisabilité de cette opération au double plan sportif et financier. Nabil Maâloul a pour tâche et objectif de qualifier la Tunisie à la phase finale de la Coupe du monde au Brésil. Nous y sommes en plein, même si le résultat n'est guère garanti. Le limoger coûterait de l'argent à une fédération dont les caisses sont aussi vides que celles de nos clubs. En cas de limogeage de l'actuel sélectionneur national, les membres fédéraux sont plutôt pour un entraîneur étranger. Or, un entraîneur étranger coûte cher et la FTF n'en a pas les moyens. Une chose est sûre : Nabil Maâloul, notre équipe nationale et la FTF sont aujourd'hui dans l'impasse la plus totale. Mais nous avons une idée sur la manière de s'en sortir. Nous vous l'exposerons demain...