En équipe nationale, il semble qu'on a bien retenu la leçon : cette fois-ci, notre onze affrontera le Congo à Radès avec ou sans public. L'expérience de la confrontation face au Maroc pour le compte des éliminatoires de la CHAN a convaincu tout le monde que le team de Maâloul n'est pas le bienvenu à Sousse, à Bizerte, à Sfax et peut-être même ailleurs. Censée unir, l'équipe de Maâloul est aujourd'hui au centre d'une grosse polémique et le temps de l'union n'est sûrement pas pour demain. Résultats, manière et listes... Principal concerné, le sélectionneur national crie au complot, mais en réalité, il est le premier responsable de cette situation. Pour des raisons objectives : les résultats d'abord, la manière et le choix des joueurs, ensuite les résultats, c'est une victoire, trois matchs nuls et une défaite fatale contre le Maroc qui nous prive d'un CHAN dont nous sommes les détenteurs. La manière, c'est une équipe nationale sans fond de jeu qui joue au jour le jour. Les listes et les convocations enfin : c'est ce qui fait le plus polémique avec des justifications qui ne tiennent pas debout en dépit des conférences de plus en plus surréalistes d'un sélectionneur national qui s'écoute parler et ne tient absolument pas compte de tout ce qui s'écrit et se dit autour de lui. Tenez, prenez la dernière liste : 9 joueurs de l'Espérance entre titulaires et... remplaçants. On n'a pas vu cela même du temps où Chiboub imposait sa loi en équipe nationale. Et tout ceci pour un match amical alors que l'Espérance se déplace deux jours plus tard à Abidjan pour un match de coupe d'Afrique deux jours plus tard contre Sewe Sport. A titre d'exemple, 6 joueurs d'Orlando Pirates ont été dispensés d'équipe nationale pour cause de match de coupe d'Afrique. Idem pour ceux d'Al Ahly et d'Ezzamalek. Comment, dans ce cas, ne pas prendre cela pour un règlement de comptes ou si vous voulez de bras de fer qu'impose Nabil Maâloul à Hamdi Meddeb, Maher Kanzari et à l'Espérance. A n'y plus rien comprendre ! Pis encore, il convoque 9 joueurs de l'Espérance entre titulaires et remplaçants alors qu'il a ignoré royalement le champion en titre, le Club Sfaxien, avec un seul convoqué, Ferjani Sassi. Avec en sus une flèche méchante et gratuite à l'égard de Chamseddine Dhaouadi, «point faible d'une défense centrale espérantiste flottante», selon ses dires. En revanche, confiance à Haggui, confiance à Felhi et retour de Ifa, perdu de vue depuis quelque temps au Club Africain. Retour également de Dhaouadi, transfuge d'Evian et lui aussi perdu de vue. Le tout dans un habituel exercice de diversion qui consiste à jeter de la poudre aux yeux en convoquant quelques locaux et en concentrant la polémique sur eux pour mieux occulter son autre choix de ne faire confiance qu'à nos professionnels à l'étranger. Quel que soit leur statut dans leurs clubs. Polémique et indifférence Question essentielle : cette Equipe Nationale est-elle condamnée à la polémique ? Tout porte à le croire comme tout indique que la réconciliation avec le public est renvoyée aux calendes grecques. C'est, en tout cas dans cette ambiance malsaine et avec le complicité de la FTF, du directeur technique des Equipes Nationales, du reste d'un staff technique étrangement muet et dans l'indifférence totale que se disputera après demain soir Tunisie-Congo Brazaville dans un huis clos qui ne déplairait pas du tout à Nabil Maâloul. Match préparatif pour la confrontation importante, mais non décive, pour sa qualification au Brésil 2014 face aux Requins bleus du Cap Vert. Un match amical synonyme de véritable bouteille à l'eau pour une équipe nationale qui navigue à vue avec pour seule justification une illusoire et une sacro-sainte qualification pour la phase finale de la Coupe du monde. C'est derrière cet objectif que sélectionneur, son staff, Youssef Zouaoui et FTF se terrent tous et font l'autruche. Entretemps, la rupture avec les Tunisiens est consommée et l'équipe nationale est plus que jamais enfoncée dans son... huis-clos.