Après le légitime refus de l'Espérance Sportive de Tunis de libérer Maher Kanzari, le nom du futur sélectionneur national s'est limité à deux noms : ceux de Khaled Ben Yahia et Nabil Maaloul. Deux parmi les meilleurs techniciens qui exercent dans le pays outre une longue carrière en tant que joueurs dans leur club et en Equipe nationale. A l'unanimité des membres fédéraux présents Le choix était difficile à faire d'autant plus que la Tutelle et la FTF n'étaient pas sur la même longueur d'onde. Aussi a-t-on invité la direction technique des équipes nationales en la personne de Youssef Zouaoui d'entendre séparément les deux candidats à la succession de Sami Trabelsi et de présenter au bureau fédéral un rapport circonstancié sur le contenu de leurs discussions. Lequel bureau fédéral a, finalement, décidé à l'unanimité des présents, de confier le poste du sélectionneur national à Nabil Maaloul. Un choix que Wadii Jerii explique comme suit : « Les rapports présentés par Si Youssef Zouaoui ont permis de conclure que Nabil Maaloul était le plus indiqué pour le poste de sélectionneur. Il s'agit d'un technicien qui connaît mieux que quiconque le football africain au vu de la longue période qu'il a passée aux côtés de Roger Lemerre et également son passage comme entraîneur de l'Espérance Sportive de Tunis, facteur qui lui a permis notamment de se familiariser encore plus avec ce même football africain. » C'est, semble-t-il ce qui a fait la différence entre deux techniciens qui ont appartenu à la même école. Le président de la FTF n'a pas manqué, par ailleurs, de remercier Khaled Ben Yahia pour l'attention qu'il a accordée à notre proposition consistant à lui confier la sélection tunisienne. Un contrat à objectifs d'une durée de deux ans Cela étant, Nabil Maaloul s'apprête à signer un contrat de deux années avec pour objectifs de contribuer à la qualification de la Tunisie au prochain Mondial de 2014 au Brésil et aller en quarts voire en demi-finale de la CAN 2015 qui se déroulera au Maroc. Au cours d'un premier contact avec le sélectionneur national, nous avons pu relever que son premier objectif est de passer avec succès le rendez-vous du 22 mars prochain contre le Sierra Leone. Pour ce faire, Nabil Maaloul va commencer par se fixer sur la composition du staff qui exercera à ses côtés : deux assistants, deux préparateurs physiques, un entraîneur des gardiens de but et un évaluateur. Les choix seront faits en accord avec le directeur technique des Equipes nationales, facteur qui démontre, si besoin est, que le courant est déjà passé entre les deux parties qui se concerteront dans une parfaite symbiose. Côté choix des joueurs devant faire partie de la sélection, Nabil Maaloul nous a confié ce qui suit : « Nous devons commencer par faire reprendre confiance au groupe de joueurs qui seront convoqués très bientôt sans pour autant apporter d'importants changements dans sa composition du moins dans le court terme. Ceux qui jouent régulièrement dans leurs clubs et les plus en forme seront retenus même parmi ceux qui ont été marginalisés jusque là. Il y a une première échéance à honorer dans le très court terme, elle contribuera en grande partie dans la réussite de celle qui suivra. » Les choses sérieuses ont déjà commencé pour Nabil Maaloul qui a approché, croyons-nous savoir, ceux qu'il compte avoir à ses côtés parmi le staff technique. Nous en saurons plus au cours du point de presse qui sera tenu en milieu de semaine.
Rafik BEN ARFA
Un choix judicieux ! Le choix de Nabil Maâloul par la FTF, comme sélectionneur national a été fait vendredi à l'unanimité des membres fédéraux. Un choix partagé également par la rue sportive, vu le CV impressionnant de Maâloul comme joueur en plus d'une riche expérience internationale comme entraîneur. Né le 25 décembre 1962, à Tunis, il commença à jouer au football dès l'âge de 7 ans, pour entamer une carrière professionnelle à l'Espérance chez les seniors à l'âge de 19 ans. Tellement il a le football dans le sang qu'il préféra abandonner carrément ses études. Un choix difficile à prendre, mais il ne le regrettera pas, car, le football lui a tout donné et lui a permis surtout d'acquérir de l'expérience, de connaître les hommes et d'apprendre les aléas de la vie. Les moments de bonheur, aussi bien comme joueur ou en tant qu'entraîneur, Maâloul en a connu beaucoup. Les moments difficiles, il a en a passé énormément. Tout cela lui a permis de se forger une personnalité charismatique et d'approfondir ses connaissances en football. Son passage comme consultant d'Al Jazeera Sport a été fortement apprécié par ses « collègues », des sommités en football comme César Maldini et Arrigo Sacchi entre autres, a été fortement applaudi par les spectateurs, eu égard à la perspicacité de ses idées et la pertinence de ses remarques. En effet, après l'ancienne génération de techniciens comme Hizem, Chetali, le regretté Hmid Dhib, Nabil Maâloul est considéré comme le chef de fil d'une nouvelle génération d'entraîneurs qui font franchement honneur au football tunisien. Mettant un terme à un parcours de joueur ayant fait le bonheur d'abord de cette merveilleuse Espérance d'Amarildo, puis du Club Africain, entrecoupé par une expérience à Hanovre, puis à Ahly Jeddah, Nabil Maâlouil s'est hissé dans le giron des techniciens pour côtoyer Roger Lemerre et contribuer dans une large mesure au triomphe de l'Equipe nationale avec cet unique titre continental (2004). Profitant de ce coup d'éclat, il préféra voler de ses propres ailes, en veillant aux destinées du CAB, puis un bref passage au CA où il était confronté à d'innombrables obstacles pour des raisons que tout le monde connaît. En décembre 2010, il retourna au Parc « B » comme entraîneur de l'Espérance, suite au limogeage de Maher Kenzari. Un retour ayant permis au club « sang et or » de manifester une impressionnante domination même sur l'Afrique, conclue par un triplé historique qui constitue la plus grande fierté du doyen des clubs tunisiens. Tout juste après, il retourna à Al Jazeera Sport, pour un bref passage, avant de recourir de nouveau à ses services, suite au limogeage de l'entraîneur suisse Michel Decastel, qui le remplaça pour quelques mois. Dernièrement, il y a juste, trois petites semaines, et contre toute attente, le destin a voulu qu'il quitte le parc « B », seulement, comme il a été tant convoité. Il a commencé d'abord, par répondre à l'appel d'Al Jazeera Sports (demi-finales et finale de la CAN) avant de mettre son dossier dans la balance au moment du choix du sélectionneur national. Sa démarche a été ponctuée par un vibrant succès, eu égard à l'unanimité des membres fédéraux. Lequel succès va l'investir naturellement, de nouvelles responsabilités et de nouveaux challenges. Un sélectionneur national, c'est le palier supérieur, c'est le rêve, de tout entraîneur, car il s'agit d'une reconnaissance d'une compétence en la matière. Donc, Nabil Maâloul, patron, aujourd'hui, de l'Equipe nationale. Rien de surprenant, dans la mesure où il ne fait que cueillir les fruits des principes de sa philosophie puisqu'il ne cesse de répéter à toutes les occasions : « Il n'y a que le travail qui paye ». Bon courage et bonne chance Nabil !