Les investisseurs arabes appelés à donner davantage d'intérêt à l'enseignement agricole en créant des instituts et des universités spécialisés pour former des techniciens de haut niveau capables de relancer le développement agricole La Tunisie qui a accumulé une expérience réussie dans le secteur agricole peut servir d'exemple pour les autres pays arabes qui cherchent à assurer une sécurité alimentaire et faire face aux nombreux défis qui ont trait à la rareté de l'eau, aux changements climatiques et à la dégradation du sol sous l'effet de l'érosion et de la désertification. En effet, après les travaux du 18e congrès technique de l'Union des ingénieurs agricoles arabes – qui a eu lieu à Tunis récemment sur le thème : «la complémentarité arabe dans le domaine de l'enseignement agricole et son impact sur la réalisation de la sécurité alimentaire», il serait utile de rappeler un tant soit peu les recommandations émises lors de ses travaux. L'Union des ingénieurs agricoles arabes joue un rôle important dans le renforcement de la coopération entre les pays arabes et l'échange d'expériences en vue d'améliorer les connaissances des ingénieurs et leur permettre d'assumer leur mission avec l'efficience requise. Les nouveaux défis dans le domaine agricole – qui exigent davantage d'efforts de la part de tous les intervenants dans le secteur – ne peuvent être relevés que par la coopération entre les Etats arabes, la coordination des actions et la complémentarité en matière de recherche scientifique, d'enseignement et de commercialisation des produits agricoles. Il est nécessaire également, selon le ministre de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, de renforcer le partenariat entre les ordres des ingénieurs arabes tout en dynamisant les activités des associations concernées dans le cadre de l'Union des ingénieurs agricoles arabes. Le but étant d'examiner la situation du secteur agricole dans les pays arabes et de proposer des stratégies pour une utilisation rationnelle des ressources naturelles disponibles. Il s'agit aussi de constituer une banque de données agricoles et des compétences arabes. Rappelons que la Tunisie a placé l'enseignement supérieur, la recherche scientifique et la technologie sur la liste des priorités en allouant un budget conséquent pour effectuer les différentes actions y afférentes. A l'issue des travaux et des débats, des recommandations ont été formulées pour promouvoir le travail agricole et favoriser la coopération. Les participants appellent toutes les parties concernées par l'enseignement agricole à assurer la coordination nécessaire en vue de mettre en place des stratégies d'enseignement cohérentes et à définir les démarches à suivre pour faire face aux multiples défis et pouvoir améliorer la productivité agroalimentaire. L'enseignement doit être axé, de même, sur les sciences sociales et les sessions de formation sur le terrain pour connaître la réalité du monde rural et les besoins réels du développement national. Les participants sont favorables, par ailleurs, à coordonner davantage les actions entre l'enseignement agricole, la recherche scientifique et le transfert de la technologie en impliquant le secteur privé. L'échange des expériences réussies dans le domaine de l'enseignement agricole entre pays arabes s'avère nécessaire pour l'étape à venir. Les ministères chargés de l'enseignement supérieur, de l'education nationale et de l'agriculture devraient être présents, selon les congressistes, à toutes les commissions relevant des établissements d'enseignement agricole pour mettre en place les stratégies de développement conformément au niveau technique atteint et compte tenu des besoins du marché du travail. Les investisseurs arabes pourraient donner davantage d'intérêt à l'enseignement agricole en créant, par exemple, des instituts et des universités spécialisés – qui seraient plus souples dans la prise des décisions et pourraient s'adapter rapidement aux mutations internationales – pour former des cadres techniques capables de relancer le développement agricole La création d'un conseil arabe qui s'occupe de la qualité de l'enseignement pourrait également avoir un effet bénéfique selon les participants qui encouragent les étudiants à mettre en exécution sur le terrain les résultats de certaines recherches effectuées par leurs professeurs.