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Témoignages
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 09 - 2013

Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole officiel de l'Ugtt : «Nous ne sommes pas loin d'annoncer l'échec du dialogue national»
D'emblée, je dirais que lors de la rencontre d'hier, les concessions de la Troïka n'étaient pas à la hauteur de l'initiative de l'Ugtt. Le Quartet parrainant le dialogue national rencontrera aujourd'hui les partis de l'opposition afin de leur soumettre la contre-proposition de la Troïka qui n'a pas tellement évolué par rapport à celle où elle prône «un gouvernement d'élection».
La Troïka n'a pas présenté de concessions claires, notamment en ce qui concerne la démission du gouvernement.
Partant, le dialogue devenu stérile ne peut s'éterniser à l'infini. Concernant l'action à entreprendre du côté de l'Ugtt, nous comptons exposer à la commission administrative de la centrale ouvrière une évaluation des négociations avec les différents partenaires politiques entre partis au pouvoir et de l'opposition.
Mais je dirais que nous ne sommes pas loin d'annoncer l'échec du dialogue national.
Et comme l'a affirmé le camarade Houcine Abassi (Ndlr: secrétaire général de l'Ugtt), nous dirons à tous leurs quatre vérités: qui est responsable du blocage du dialogue, qui a été intransigeant et qui a campé sur ses positions jusqu'au bout, faisant perdre au pays autant de temps et lui faisant rater une occasion de sortir de la crise qu'il vit.
Il est malheureux de voir la Troïka camper sur ses positions et n'apporter hier aucun changement par rapport à ses anciennes propositions alors que le pays traverse une période très difficile sur tous les plans, notamment économique, social et sécuritaire. C'est pourquoi il faudrait se focaliser sur les décisions qui devront être prises à l'avenir.
Mohamed Fadhel Mahfoudh, bâtonnier de l'Ordre national des avocats : «Une évaluation objective de la position de chaque partie»
Ces négociations ont pris le temps qu'il faut et il est nécessaire qu'à un moment donné il faudrait tirer les conséquences et faire une évaluation objective de la position de chaque partie entre Troïka et Front du salut national.
Maintenant, nous avons constaté que chaque partie, entre la Troïka et l'opposition, campe sur ses positions. La Troïka ne fait pas de concessions sur le départ du gouvernement, ne cède pas et n'a pas amorcé ce déclic nécessaire pour entamer le dialogue national.
Bien au contraire, ce qu'à proposé la Troïka, hier, n'est pas nouveau : il s'agit d'une feuille de route qui, une fois acceptée par le Front du salut national, le gouvernement s'engagera à démissionner dans les six semaines qui suivront.
Entre-temps, le dialogue national portera sur le nouveau gouvernement à former et les principales questions importantes : l'achèvement de la Constitution, le code électoral, l'Isie, la date des élections.
La Troïka insiste sur l'organisation des élections le plus tôt possible, estimant que sa feuille de route est la seule garante de la tenue rapide des élections.
Le quartet exposera cette proposition à l'opposition et fera, dans une réunion qui se tiendra aujourd'hui, une évaluation de ces négociations et annoncera sa position dans les plus brefs délais.
Abdessatar Moussa (président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme) : «Après évaluation, nous révélerons qui porte la responsabilité de l'échec du dialogue national»
«Je pense que les positions entre les partenaires politiques, soit la Troïka et le Front du salut national, s'éloignent les uns des autres.
Il y a comme une crise de confiance qui empêche le dialogue d'aboutir. Or, dans de telles conditions, il faudrait plus de pression, car franchement on perd du temps. Le quartet ne veut pas voir le dialogue échouer ou s'éterniser outre mesure si l'on sait les grandes difficultés économiques et sociales que connaît le pays.
Il n'y a rien de concret pour sortir de cette crise politique. On sent que les partenaires politiques cherchent leurs propres intérêts plutôt que l'intérêt du pays. Et la responsabilité incombe en premier lieu aux partis au pouvoir.
La Troïka a proposé un gouvernement de compétences mais ne démissionnera qu'après un délai de six semaines, le temps que l'Assemblée nationale constituante achève ses travaux. or, qui garantit la fin de la mission de la Constituante dans six semaines ? On ne peut pas contraindre les députés à ce délai s'ils veulent prendre le temps nécessaire pour discuter de toutes les questions qui se posent.
J'ai constaté qu'il y a même une crainte que le prochain gouvernement à former ne s'éternise, c'est pourquoi la Troïka tient à ce que l'ANC achève ses travaux sous l'actuel gouvernement.
Cette position est loin de ce que propose le Front du salut national et même de notre propre initiative. Il faudrait des sacrifices et des concessions de part et d'autre.
Concernant les actions à entreprendre, le quartet se réunira aujourd'hui afin d'évaluer le résultat des négociations et fixer les actions à entreprendre.
Peut-être qu'il faudrait un moment de réflexion et d'évaluation car le dialogue ne peut se poursuivre indéfiniment à l'instar d'un feuilleton turc ou égyptien. Partant, nous allons exposer les difficultés rencontrées au cours de ce dialogue et révéler qui porte la responsabilité de son échec.
Naceur Jeljeli (Utica) : «La faveur du doute, pourquoi pas ?»
Un ultime effort est nécessaire de part et d'autre. Qu'on accorde à la dernière proposition de la Troïka le bénéfice du doute pour pouvoir avancer et éviter le bras de fer et l'affrontement. Où ira le pays dans ces conditions ?
Avec la rentrée scolaire et universitaire qui est toute proche, obstruer les horizons d'un accord nous mènerait à une catastrophe, probablement irréversible.
Martin Luther King disait : «J'opte pour l'amour, parce que la haine est trop lourde à gérer».
Et même si parler d'amour est utopique dans les conditions actuelles, ne nous engageons pas au moins dans la voie qui mène à la haine. Que les sages des deux bords fassent entendre la voix de la raison, celle qui privilégie l'intérêt de la nation et du peuple tunisien, celle qui veut que quelle que soit la sortie de la crise, il n'y aura ni vainqueur ni vaincu.


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