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La dernière ligne droite
Tractations pour un dialogue national
Publié dans Le Temps le 03 - 09 - 2013

• « La Patrie avant les partis », rappelle Béji Caïd Essebsi
• « Les propositions que nous avons avancées sont dictées par la gravité de la situation dans le pays », affirme Hamma Hammami
Aujourd'hui, se réuniront les organisations parrainant le dialogue national avec les représentants de la Troïka au pouvoir. Cette réunion préalablement prévue pour hier après- midi pourrait être constructive et accoucheuse d'une volonté réelle d'aller de l'avant pour débloquer une situation devenue intenable menaçant d'échapper à tout contrôle.
Ainsi l'espoir persiste encore d'aller enfin vers un dialogue direct entre les protagonistes de la scène politique sous la houlette du quator parrainant le dialogue national. Quelques signaux perceptibles autorisent un certain regard d'optimisme mesuré.
Les déclarations qui ont suivi, hier, la rencontre entre Béji Caïd Essebsi, président de Nida Tounès et Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire sont édifiantes. Béji Caïd Essebsi a affirmé qu'il faut que « tous les parties aillent au-delà des détails. Il est nécessaire de faire vite pour trouver une solution à la crise. La situation économique, sécuritaire et sociale du pays ne supporte pas davantage de retard ». Des propositions et des contre-propositions ont été formulées. « Des propositions ont été formulées à la Troïka. Nous considérons qu'elles sont positives. Elles n'ont pas eu de réponses positives. Il n'est pas possible de continuer à prolonger les choses. Nous appelons toutes les parties à avancer pour trouver une solution. Nous n'excluons personne. Nous savons que chaque parti a ses propres problèmes. Mais la patrie passe avant les partis. L'accord est total au sein du Front national de salut ».
Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire a précisé qu'il « est nécessaire que la deuxième rencontre entre les organisations parrainant le dialogue et la Troïka aboutisse à des résultats concrets. Le Front National de Salut a formulé une initiative bien étudiée. Nous avons réagit positivement à l'initiative de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Lors de la dernière rencontre avec le quator, nous avons avancé des propositions concernant le Gouvernement et l'Assemblée Nationale Constituante. Les propositions que nous avons avancées sont dictées par la gravité de la situation dans le pays. La situation économique et sociale du pays est critique. De l'autre côté on s'obstine encore à procéder aux nominations partisanes, comme celle du Directeur Général de l'OACA. Ces nominations n'encouragent pas le dialogue. Nous avons demandé de pousser vers une solution pour rassurer le peuple tunisien et conforter nos amis ».
De son côté Ettakatol, une des composantes de la Troïka, est attachée à la formation d'un gouvernement non-partisan dirigé par une personnalité nationale indépendante politiquement, comme l'a souligné hier le porte-parole du parti, Mohamed Bennour.
Celui-ci a insisté sur le fait qu'Ettakatol « n'a pas changé et ne changera pas de position », quelques jours après avoir assuré que la Troïka est à la fin de son existence.
Les milieux proches des cercles du dialogue par quator interposé, précisent que plusieurs points de convergence ont été relevés. Tout le monde est d'accord pour que l'Assemblée Nationale Constituante reprenne ses travaux, de façon limitée dans le temps et les prérogatives. Tout le monde admet l'existence d'une crise et de la nécessité de la résoudre. Le principe de la démission du Gouvernement est acquis. L'opposition a fait des concessions. Elle propose que le Gouvernement annonce le principe de la démission, quitte à ce qu'elle soit effective par la suite dans un délai de quinze jours. La Troïka n'a pas formulé une réponse officielle à la nouvelle proposition de l'opposition. Il est attendu à ce qu'elle le fasse aujourd'hui. Le plus grand point de litige concerne la démission du Gouvernement.
La Troïka et surtout Ennahdha , dans leur première proposition avant que l'opposition ne mette de l'eau dans son vin, parlait d'une démission effective du Gouvernement après le 23 octobre, lorsque l'Assemblée Nationale Constituante aura achevé ses activités par la promulgation de la Constitution, la formation de l'Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE) et l'adoption de la loi électorale. Par la suite, une personnalité nationale se substituera à Ali Laârayedh à la tête d'un Gouvernement de compétences. L'ANC devra reprendre ses travaux pour les achever le 23 octobre.
Maintenant que l'opposition a accepté la fixation d'une date limite de la fin des travaux de l'ANC et non sa dissolution immédiate, que le Gouvernement actuel continue à exercer en tant que Gouvernement de gestion des affaires courantes, verra-t-on les acteurs de la scène politique consentir les concessions nécessaires pour arriver à une sortie de crise ?
Il faut qu'il y ait une volonté commune pour faire aboutir les négociations. Le pays n'a pas besoin de vivre un nouveau feuilleton, alors que ses élites sont dans l'obligation de trouver une solution à ses problèmes. Les couches populaires et les opérateurs économiques sont en train de consentir les vrais sacrifices. Aux élites de ne pas les trahir, sinon le désaveu sera total et général et tous les partis politiques en paieront les frais.


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