Le ministère des Affaires de la femme et de la famille a dénoncé hier «Djihad al-nikah» qui constitue «une atteinte aux valeurs religieuses et morales de la société tunisienne et une infraction aux conventions internationales ratifiées par l'Etat tunisien et aux lois en vigueur». Le ministère des Affaires de la femme a publié une déclaration concernant «Djihad al-nikah » suite aux déclarations du ministre de l'Intérieur qui a évoqué devant l'Assemblée Constituante le cas des jeunes femmes tunisiennes revenues enceintes en Tunisie après avoir effectué un séjour en Syrie. Ces jeunes femmes ont pratiqué «Djihad al-nikah», une pratique qui autorise, selon des fatwas, les femmes musulmanes à avoir des relations sexuelles hors mariage avec plusieurs partenaires parmi les combattants opposés au régime syrien. Le département en charge des Affaires de la femme a dénoncé dans ce contexte les avis émis par des prédicateurs religieux extrémistes qui ont encouragé ces comportements appelant à informer les autorités concernées sur ces cas pour adopter les mesures nécessaires, mettant en cause «l'implication de réseaux et personnes qui ont encouragé ces jeunes femmes à se rendre en Syrie pour y pratiquer Djihad Al-nikah». Le département rappelle qu'un plan d'information et de sensibilisation sera mis en place dans les plus brefs délais pour informer les femmes et les familles dans les régions sur les dangers de telles pratiques « avant que cette situation ne devienne un phénomène », précise le ministère. Il est aussi prévu de renforcer la coopération avec les structures gouvernementales et non-gouvernementales concernées par cette question pour trouver des solutions adéquates et lutter contre ceux qui encouragent cette pratique auprès des jeunes, hommes et femmes, exprimant sa prédisposition à accueillir, écouter, orienter et encadrer ces jeunes femmes victimes du Djihad Al-nikah.