Bientôt, un plan de sécurisation de la zone industrielle de Béja La câblerie allemande Kromberg et Schubert, installée à Béja, ne quittera pas de sitôt la Tunisie en dépit des événements et des tensions sociales qui sont émaillé le bon fonctionnement de l'entreprise lors de la semaine écoulée, et qui ont nourri l'idée que l'entreprise allemande allait quitter Béjà. La tension que l'entreprise a connue lors de la semaine écoulée était provoquée par des employés ayant achevé leurs contrats et n'ont pu les renouveler pour des considérations multiples, poussant ainsi des ouvriers probablement déchaînés à agresser le personnel et à tenter de provoquer le chaos au sein des employés qui ont cependant continué de travailler normalement en dépit de ce petit contretemps impromptu, au demeurant. L'entreprise est spécialisée dans la fabrication de câbles pour véhicules allemands et emploie près de 4.000 personnes. Une aubaine pour les habitants de cette région pour qui chaque emploi compte énormément. Plusieurs réunions ont même été tenues à l'échelle régionale et nationale pour la mise en place d'un plan de sécurisation, non seulement de la câblerie mais de toute la zone industrielle afin d'empêcher les intrus de perturber le bon fonctionnement du travail des différentes entreprises implantées à Béjà. Des pourparlers ont été aussi engagés avec l'Union régionale du travail afin de prendre des mesures disciplinaires contre certains ouvriers (une cinquantaine environ, selon un employé de l'entreprise) pour leur comportement impromptu et leur indiscipline lors de l'accomplissement de leur devoir. Il s'agit d'une question épineuse mais qui pourrait être résolue dans les prochains jours selon une source syndicale régionale. Le directeur administratif, Wissem Rachdi, avait même indiqué mercredi dernier que le dialogue avec la partie syndicale était positif et devrait ouvrir la voie à une solution négociée, dissipant ainsi toutes les craintes au sujet d'une éventuelle délocalisation de l'entreprise. La crise a commencé la semaine dernière après la décision de l'administration de licencier 54 employés coupables d'actes de violence et d'agression physique et verbale dont ont été victimes plusieurs cadres de l'entreprise. L'optimisme est aussi de rigueur chez l'Union régionale du travail relevant de l'UGTT dont le secrétaire général Mohamed Ben Yahia a fait savoir au cours de cette semaine que des indicateurs positifs émanant de l'entreprise sont à même de donner une suite favorable au règlement de la question des ouvriers à licencier et de la poursuite des activités de l'usine dont la perte serait une véritable catastrophe pour la région. La société Kromberg et Schubert dispose d'une réseau de filiales dans plusieurs pays et son usine à Béja s'étend sur 22 mille mètre carrés et comporte un espace de production et d'emmagasinage.