Le technicien marsois impute l'absence de qualité dans le jeu, entre autres, à une infrastructure vétuste Cela fait des années que nous le signalons sur les colonnes de notre journal : le stade Abdelaziz-Chtioui est un handicap majeur pour l'équipe marsoise. Les liftings à répétition de ces dernières années, n'ont rien donné de bon. A chaque fois, le terrain tient un mois tout au plus, avant de revenir à l'état initial. La situation a même empiré ces trois dernières années. Difficile de développer un jeu court et plaisant. C'est ce que nous avons, encore une fois, constaté dimanche après-midi. Un jeu haché entre une équipe marsoise qui tente, tant bien que mal, à aligner deux passes de suite, et une formation capbonaise qui refuse carrément le jeu. L'équipe de Robertinho s'est contentée de balancer la balle par de longues passes en profondeur. A s'ennuyer à en mourir, particulièrement durant la période initiale. Le technicien franco-serbe reconnaît que le jeu de son équipe a été dépourvu de qualité : «Nous avons un grand souci, la pelouse. J'aurais voulu que le terrain soit arrosé dimanche dans la matinée. Ça n'a pas été fait. J'ai demandé à ce que l'arrosage soit effectué à la mi-temps, mais ce n'était pas possible techniquement. Le terrain est bosselé, ce qui ne favorise pas le jeu court. A chaque passe, le ballon rebondit à trois, voire quatre reprises, avant de pouvoir le contrôler. Ce qui laisse suffisamment de temps à l'adversaire pour se replacer. A l'arrivée, cela nous a empêchés de développer notre schéma et avoir, par conséquent, un jeu fluide», explique l'entraîneur marsois, Dragan. Hichri, perdu dans ses souliers Mais il n' y a pas que l'état du terrain qui a faussé cette prestation, contrairement à celles contre le CAB et l'ESS. Les choix de Dragan y étaient pour quelque chose. L'équipe a cherché l'efficacité en créant le surnombre. En phase défensive, le technicien marsois a opté pour le 3-5-2. Trop de prudence face à un adversaire à la portée. En phase offensive, trois attaquants ont été alignés (Omrani, Mouihbi et Moussa). En vain. Il a fallu que Zakkar commette l'erreur monumentale de tacler Omrani en pleine surface pour que la situation se décante grâce au penalty. Pour Dragan, c'est sa consigne à la mi-temps, qui a été la clé de réussite : «A la mi-temps, j'ai demandé à mes joueurs d'être plus percutants et d'aller chercher davantage les joueurs adverses, balle au pied. C'est ce qu'a fait Omrani qui a provoqué un penalty», estime l'entraîneur marsois pour qui l'encombrement au milieu du terrain se justifie : «En football, c'est l'efficacité qui prime. Nous avons obtenu les trois points. Cette victoire nous fait beaucoup de bien», conclut-il. Evoluer avec trois attaquants pour, au final, marquer grâce à un penalty. Il y a de quoi réfléchir sur les choix de l'entraîneur. A notre humble avis,il y a eu une erreur de casting : Hichri n'a pas les qualités requises pour être à la fois défenseur et relayeur. En faisant «la navette» entre l'axe et l'entrejeu, il a complètement perdu ses repères sur le terrain. On a pensé sans doute profiter de son gabarit. D'abord, en phase offensive, puisqu'il lui est arrivé de monter plus haut que les défenseurs adverses et marquer (ce fut le cas contre le CAB). En phase défensive, on a voulu qu'il constitue un premier écran défensif en apportant son concours aux deux pivots, Talla et Ben Messaoud, relancer le jeu en servant les attaquants. Mais c'était trop demander de Hichri qui n'a pas montré les qualités requises.