Ils exigent que les amendements soient purement et simplement retirés Réunis hier dans les locaux du parti Al Massar, transformé en véritable quartier général, des constituants parmi ceux qui s'étaient retirés de l'ANC au lendemain de l'assassinat de Mohamed Brahmi, et qui ont quitté la séance plénière d'avant-hier, ont réfléchi sur les actions à mener après les derniers amendements du règlement intérieur, orchestrés par le groupe parlementaire d'Ennahdha et ses alliés. Plusieurs options ont été évoquées par les constituants dissidents, parmi lesquelles le boycott des séances plénières et l'empêchement de leur tenue, ou encore l'observation d'un sit-in à l'intérieur des murs de l'Assemblée. Certains constituants ont évoqué, au cours de cette réunion, la possibilité d'entamer une grève de la faim pour protester contre ce qu'ils ont qualifié de « coup d'Etat parlementaire ». D'autres proposent de se retirer de l'ANC, comme ils l'ont fait auparavant. Les dissidents exigent que les amendements soient purement et simplemen retirés. Certains intervenants ont pointé du doigt le Quartet qui les a convaincus de revenir à l'hémicycle, sans véritable garantie. « Nous avons été traités comme des enfants capricieux qui ne voulaient pas revenir sur les bancs de l'école. Aujourd'hui, il est clair pour tout le monde qu'Ennahdha cherche à se dérober de la feuille de route », déclare un des constituants, agacé. D'un autre côté, ils accusent le président de l'Assemblée nationale constituante de mollesse et d'incapacité à faire face à Ennahdha et à ses représentants. Les constituants n'ont pas encore décidé de l'action à mener, mais ils se réunissent aujourd'hui à 11h pour le faire. Une chose est toutefois certaine, ils sont décidés à refuser de se conformer aux dispositions du règlement intérieur, tel qu'il a été amendé.