Une manifestation qui œuvre pour la diffusion de la culture underground auprès des jeunes qui n'hésitent pas à prendre la parole Samedi dernier, 10h30, les tentes ont été déjà dressées à l'avenue Habib-Bourguiba. Les jeunes artistes, en solo ou en groupes, étaient prêts pour le grand show. De la danse, du théâtre, de la musique de tous les styles, allant du hip-hop au beat box en passant par le rap... Toutes les formes d'art y étaient présentes et ces jeunes, enthousiastes, pleins de joie et de vie avaient leur mot à dire. Organisé par l'Association «Tahadi» (Défi), en collaboration avec la Ligue tunisienne pour la citoyenneté, les associations «Tanit pour les arts» et «Almoutawassit», ce festival qui célèbre les arts de la rue, né après la révolution du 14 janvier, œuvre pour la construction et le renforcement des compétences des jeunes artistes venus des zones marginalisées. «Par le biais de différentes activités et formes artistiques, nous développons une dynamique de synergie et de solidarité entre ces jeunes artistes, issus de quartiers populaires. Notre travail consiste à sensibiliser ces jeunes sur les notions de citoyenneté, de droits de l'homme et de démocratie et à leur donner l'occasion de s'exprimer librement à travers leurs créations», nous a avoué la présidente du festival et de l'association Défi, Fatma Jegham. L'art est un moyen efficace pour défendre ses idées Permuda from zone five est un groupe de chanteurs-danseurs, composé de trois jeunes étudiants, âgés de 21 ans, qui participent pour la première fois à ce festival. Le groupe a offert au public présent du rap et du hip-hop puisé dans leur répertoire personnel. «Nos textes et chansons sont inspirés d'un vécu personnel. Nous chantons pour des causes humaines dénonçant la pauvreté, le chômage... », a témoigné l'un d'eux. Plus de 500 jeunes artistes participant à ce festival, venus de toutes les régions, se sont réunis pour s'exprimer à travers l'art, pour lutter contre toute forme de violence et pour lancer un appel à la tolérance, à la paix et à l'égalité. Parallèlement à ces spectacles de rue, le festival a organisé deux rencontres portant sur les politiques actuelles et les droits culturels ainsi qu'une exposition de photographies et un séminaire portant sur les arts urbains à vocation sociale.