Le protocole permet de bénéficier des meilleures solutions et des technologies de pointe développées par le groupe Un mémorandum d'entente a été signé hier, à Tunis, entre l'Etat tunisien et le groupe américain «General Electric» (GE), représentés respectivement par le ministre du Développement et de la Coopération internationale, M. Lamine Doghri, et le P.-d.g. de GE pour la région Mena et la Turquie. Ce protocole permet aux autorités tunisiennes de bénéficier des meilleures solutions et des technologies de pointe, développées par ce groupe, pour mettre en œuvre les projets structurants en infrastructure, énergies renouvelables, industries extractives... Ce premier accord de GE en Afrique du Nord — le deuxième du genre sur le continent — traduit, selon le ministre, la volonté conjointe de la Tunisie et du groupe américain de diversifier leur coopération, particulièrement dans les secteurs prioritaires et stratégiques. Cette nouvelle génération d'accords, estime le ministre, est en mesure de valoriser les compétences tunisiennes et permettre à ce groupe de se positionner sur une plateforme industrielle régionale grâce à sa proximité géographique aux marchés euroméditerranéens, arabes et africains ainsi que les différents accords bilatéraux ratifiés avec ces régions. Une logique de partenariat «gagnant-gagnant», précise-t-il. Du même avis, le Tunisien Sofiène Ben Tounsia, P.-d.g. de GE pour la région Afrique du Nord-Est, a précisé que le groupe mise sur les ressources humaines locales pour développer des solutions innovantes. Le groupe, annonce-t-il, compte étoffer son équipe d'une quarantaine de collaborateurs par des recrutements de personnels technique et administratif, au fil des projets. «Les domaines clés de notre coopération, énumère-t-il, sont le développement des infrastructures ferroviaires, le pétrole et le traitement du gaz, la distribution et le transport, la production électrique, les énergies renouvelables, le traitement des eaux, la santé et l'aviation». Dans cette lignée, l'ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, Jacob Walles, a rappelé que l'ambassade développe plusieurs programmes de formation et d'assistance technique au profit des jeunes et des associations. Pour la concrétisation de ce protocole, le ministre a recommandé la formation d'un comité exécutif, rattaché au plus haut niveau de la hiérarchie. Dans ce contexte hostile aux investissements, un tel protocole est de nature à envoyer des signaux rassurants à d'éminents investisseurs étrangers, jusque-là hésitants. Mieux encore, les autorités compétentes pourraient capitaliser cette signature pour accélérer les négociations avec d'autres groupes d'envergure.