Le déplacement des élèves dans les zones rurales difficiles est resté insoluble. Les tentatives pour améliorer la situation sont, jusqu'à maintenant, insignifiantes. Dans les grandes villes, le transport scolaire assure des navettes quotidiennes entre les lieux de résidence et les établissements d'enseignement. Généralement, ce mode de transport cible les élèves du second degré de l'enseignement de base ou de l'enseignement secondaire. Les élèves du primaire sont censés suivre leurs études dans les écoles qui se trouvent à proximité de leurs habitations. Des institutions qui dispensent un enseignement préscolaire assurent, également, un transport spécial pour les enfants inscrits chez eux. D'autres écoles privées offrent le ramassage scolaire intégré aux frais des études. En somme, beaucoup de formules sont suivies par les uns et les autres. C'est à qui attirera le maximum d'élèves.La question du ramassage scolaire, pourtant, n'est pas nouvelle. Même les sociétés de transport régional veillent, tant bien que mal, à le programmer dans leurs activités.En milieu rural, en revanche, la situation n'est pas aussi simple qu'on le pense. Elle est d'autant plus complexe qu'elle est confrontée à une dispersion de l'habitat et à un éloignement des institutions d'enseignement. Du coup, les élèves appartenant à ces zones sont obligés de parcourir de longues distances pour aller à l'école. Cela dure des années pour ceux qui terminent le cursus primaire jusqu'à terme. Des vélos à la rescousse La solution n'a jamais été traitée avec la rigueur qu'il faut. Les solutions les plus en vue n'ont jamais pu être concrétisées. Malgré des efforts, le travail est resté vain. Une campagne publicitaire, que chacun se rappelle, a prétendu collecter des fonds prélevés sur un produit laitier. L'opération qui voulait relever le défi d'acheter des bus de ramassage scolaire a fait chou blanc. Et, à ce propos, nous tenons à souligner que, malgré nos tentatives, nous n'avons pu obtenir aucune information à ce propos auprès du ministère concerné.Cela aurait, peut-être, permis de mieux cerner l'affaire. Car dès le départ, cette action n'avait aucune chance d'aboutir. Les raisons en sont multiples. En effet, il ne s'agit pas de fournir des véhicules pour le ramassage des enfants. Encore faut-il garantir la propriété de ces bus, leur entretien et assurer la gestion du matériel et des personnels. Il ne s'agit, là, que de quelques difficultés sur lesquelles devait forcément achopper une telle opération fût-elle caritative.Une autre proposition vient de voir le jour. Elle s'inscrit dans la même optique : offrir un moyen de déplacement pour les enfants scolarisés dans les zones rurales. Un don de 300 vélos hollandais a été consenti par l'ambassade des Pays-Bas à des écoles rurales. C'est grâce à la collaboration d'une association «Vélorution» (vous avez deviné l'anagramme) et le Croissant-Rouge tunisien que ce projet a pu aboutir. Des pièces de rechange ont été remises et des séances d'apprentissage ont été dispensées au profit des jeunes pour leur permettre de faire, eux-mêmes, de petites réparations. Ces enfants pourraient, par la suite, s'habituer à céder leurs bicyclettes à leurs frères ou à leurs amis en attendant une meilleure solution. Cette idée est simple mais elle gagnerait à être étendue à plusieurs zones et à concerner des élèves d'un certain âge. Même si toutes les catégories d'âge ne peuvent pas être touchées, il est possible d'aider ces enfants à continuer leur scolarité et dépasser le cap délicat du primaire. D'autres associations sont capables de poursuivre ce programme et même de l'améliorer. Des projets plus pertinents pourraient, pourquoi pas, voir le jour lorsque les contributeurs seront sur le terrain.