On a demandé à Snoussi de produire les preuves de son innocence Notre confrère Lotfi Larbi Snoussi, rédacteur en chef du journal «Essahafa Al Yaoum», a été entendu, hier, par le substitut du procureur de la République (bureau n°78) du Tribunal de première instance de Tunis, en tant que témoin, pour la deuxième fois. «Le magistrat m'a demandé, lors de l'audition qui a duré 45 mn, d'apporter des preuves, soit un support son ou son et image, prouvant que Besma Belaïd était l'auteur de la déclaration rapportée par Essahafa El Yaoum dans un écho, paru le 26 juillet 2013», a déclaré à La Presse Lotfi Larbi Snoussi. Rappelons que l'information rapporte que l'épouse du martyr Chokri Belaïd «avait appelé les citoyens à descendre dans la rue pour renverser le gouvernement, suite à l'assassinat de Mohamed Brahmi». Le rédacteur en chef du quotidien en langue arabe nous a également déclaré «qu'il a appris que la partie plaignante n'est autre que le président du ministère public, autrement dit le ministère de la Justice». De leur côté, le collectif d'avocats de la défense a décidé de rejeter la demande de production de preuves exprimée par le substitut du procureur de la République et d'entreprendre les démarches nécessaires afin que l'affaire soit classée, ce à quoi s'attendait d'ailleurs le rédacteur en chef d'Essahafa Al Yaoum. La date de présentation des preuves a été fixée pour le 5 décembre prochain par le substitut du procureur. Plusieurs membres de l'Assemblée nationale constituante (ANC), les députés Ali Ben Chérifia, Nadia Chaâbane, Adel Safraoui, ainsi que Adnène Brahmi, fils du martyr Mohamed Brahmi, des figures de la société civile et autres artistes et journalistes étaient au rendez-vous, hier, devant le Tribunal, en signe de soutien et de solidarité avec notre confrère Lotfi Larbi Snoussi, exprimant par là leur appui à une presse libre et indépendante.