Le court-métrage Selma du Tunisien Mohamed Ben Attia vient d'être sélectionné dans la compétition officielle du festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand. D'une durée de 13 minutes, ce film, produit en 2013, raconte comment Selma a dû surmonter d'innombrables obstacles d'ordre social et économique, pour arriver à être maîtresse de son destin. Elle veut en effet travailler sur le taxi de son défunt mari et rien ne semble l'arrêter. Dans le film, cette détermination est racontée en toute sensibilité, avec très peu de dialogues et une image éloquente surtout pour exprimer la complicité entre Selma et sa petite fille. Ces deux derniers personnages incarnent la volonté de vivre qui les oppose à la culture de la mort, mais surtout à l'intelligence de leur recherche d'un bonheur simple, à leur taille. En Tunisie, le film a eu l'occasion de rencontrer le public lors des deuxièmes rencontres des réalisateurs de films tunisiens en mai dernier et dans le cadre du projet «Ana hunna» qui vise le renforcement du rôle de la femme dans l'économie. Selma a également accompagné la sortie du documentaire Wled Ammar de Nasreddine Ben Maati, puisqu'il était projeté en première partie de ce film. Il passe ainsi à une nouvelle dimension de son parcours, celle de sélections officielles dans des festivals comme Clermont-Ferrand. Espérons que ce ne sera que le début.