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Ce qui importe, c'est l'originalité
Interview: Radhouane El Kouni
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 06 - 2010

Tout au long de l'année 2009 et jusqu'aux premiers mois de l'année 2010, la littérature a fait couler beaucoup d'encre. C'est sans doute à l'occasion de la consultation nationale sur le livre et la lecture, dont les recommandations ont été annoncées au mois de mai dernier, au sein de la 28e session de la Foire internationale du livre de Tunis.
Par ricochet, c'est la création littéraire qui se trouve au cœur des préoccupations du lectorat et de la critique.
Avec Radhouane El Kouni, écrivain et auteur dramatique, nous avons tenté de soulever quelques questions à ce propos.
Radhouane El Kouni fait partie de cette race d'écrivains discrets, se tenant toujours à l'écart des caméras et des micros.
Le 25 février 2010, il a été honoré par le Président de la République, qui lui a décerné le Prix national des lettres.
Titulaire d'un DEA en lettres arabes à Paris, il a commencé une carrière d'enseignant en Tunisie, à Oman, au Yémen, à Dubaï et à Bahreïn. Membre de l'Union des écrivains tunisiens, dont il a assuré la fonction de vice-président pour trois ans, il est actuellement président du Club Aboulkacem Chebbi de la nouvelle.
A plusieurs reprises, il a représenté l'UET dans les pays arabes, à l'occasion de congrès et de colloques. Entretien.
Comment avez-vous réagi au Prix dont vous a gratifié le Président de la République?
Recevoir le Prix national des lettres, des mains de Son Excellence le Président de la République, est sans doute un événement marquant dans la vie d'un écrivain.
Il se trouve que pour un créateur, les réactions venant d'un lecteur, d'un simple citoyen sont bienfaisantes tant elles témoignent de l'intérêt de l'autre, de sa bienveillance. Que dire lorsque ce geste émane du Président de la République ?
Mais autant vous avouer qu'à ce moment, je fus partagé entre l'émotion, d'une part et, d'autre part, le poids de la responsabilité qu'engendre ce geste. En tant qu'écrivain, je suis désormais redevable à moi-même et aux lecteurs d'un effort double, d'un souffle nouveau. Et, en tant que président du Club de la nouvelle Abou Al Kacem Chebbi, auquel d'ailleurs je dédie ce Prix, le travail que j'accomplis est en passe de prendre une nouvelle signification que je me dois de développer et de promouvoir.
Comment évaluez-vous la condition de la littérature tunisienne ?
La Tunisie a été le champ dans lequel ont germé les esprits de grands créateurs, dont l'Histoire préserve les noms et dont la mémoire collective cultive le souvenir. Ibn Rachiq, le précurseur de la critique et auteur d'Al Omda, le poète de la finesse Al Houssari, le génie Abderrahman Ibn Khaldoun, le partisan de la cause féminine et des classes laborieuses Tahar Haddad, le rossignol de l'oasis Aboulkacem Chebbi, l'écrivain distingué Mahmoud Messadi, le penseur Mohamed El Fadhel Ben Achour et la liste est encore longue.
Pour autant qu'elle a enfanté ces génies, la Tunisie est indubitablement prédisposée à en enfanter d'autres qui assureront la relève.
La condition de la littérature tunisienne, comme sous d'autres cieux, comporte une production de qualité, qui, du reste, se fait rare partout dans le monde, une production ordinaire, mais aussi une autre production médiocre.
Au-delà de cette constatation, autant se rappeler que dans les années 70, la Bibliothèque nationale ne disposait que d'un nombre infime de titres tunisiens. Qui plus est, leur impact n'était même pas évident. Le barrage de Messadi n'aurait peut-être pas fait parler de lui, s'il n'avait pas été inséré dans les programmes scolaires, dans les années 60. L'éclosion éditoriale s'est donc enclenchée après. Et les titres de fuser. D'abord, en matière de nouvelles, puis en poésie et ensuite en romans.
Aux années 90 correspond une véritable accumulation éditoriale.
A titre d'exemple, entre 1994 et 2009, les recueils de nouvelles ont atteint les 285 titres.
Pour la même période, l'on a recensé la parution de 320 romans.
Le crible de la critique ne retiendrait sans doute qu'un faible taux de cette production. Mais ce qu'il faudrait plutôt noter, c'est que la littérature tunisienne est en passe de se peaufiner, de se personnaliser. A ce propos, le rôle de la critique s'avère être important, voire décisif, et permettra de définir et d'analyser les voies de la création littéraire, c'est aussi l'occasion de procéder à une sorte de démarcation par rapport à une catégorie de la production tout à fait médiocre et qui, malheureusement, se fait prévaloir au moyen d'une méditation abusive.
Pensez-vous réellement que les défis qui menacent la littérature se définissent dans des termes technologiques ou, au contraire, dans des termes relatifs à la littérature elle-même et à ses acteurs ?
J'estime que rien n'est plus cruel que le défi que s'impose l'écrivain à lui-même. Ni les défis technologiques, et encore moins l'invasion électronique, ne sont capables de résister à l'homme qui les a conçus et adaptés à sa volonté et à ses exigences.
L'écrivain n'a-t-il pas, aujourd'hui, apprivoisé l'Internet dont il explore à tout moment les méandres et utilise les atouts au profit de son art ?
Comment vous situez-vous par rapport à ce paysage littéraire ?
Dans ce tourbillon, j'essaie de préserver mon équilibre, par la lecture quotidienne (généralement entre 5h et 7h du matin), la navigation sur Internet (environ une heure par jour).
Dans l'après-midi, je me consacre à l'écriture. Quant à mes écrits, je n'aime pas les définir ou les classer dans un quelconque courant, je peux tout au plus affirmer que je m'applique à rechercher l'originalité. Est-ce-que j'y réussis? Je ne le sais.


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