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Maliha, ou le reflet de la femme moderne
Tournage du feuilleton ramadanesque de Abelkarder Jerbi à Metline
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 06 - 2010

Silence ! On tourne. Maliha et sa copine Nejma se lèvent à la vue de la maîtresse de maison Aroussia. Cette dernière, pâle comme un linge, vient de découvrir le ''forfait'' de son mari Mustapha. «Coupez ! Je veux plus de spontanéité, plus de jeu et d'émotion», ordonne le réalisateur, Abdelkader Jerbi, depuis la régie, placée à l'extérieur d'une maison, dans le village de Metline. Un coup de blush, un jet de laque, une petite touche dans le décor et on recommence. Maliha, écrit par Abelkader Ben Haj Naser, est un feuilleton qui sera diffusé sur le petit écran durant la première quinzaine du mois de Ramadan. Comme de coutume, le tournage se fait à la dernière minute. Il a débuté à la fin du mois de mai et sa fin est prévue le 23 juillet, c'est-à-dire deux semaines avant le mois saint. La contrainte du temps devient une habitude que l'on essaye de gérer sans nuire à la qualité de la production. «De toute façon, je ne passe jamais une séquence sans être entièrement satisfait», explique le réalisateur.
Sous sa casquette, Abdelkader Jerbi lève à peine le regard. Très concentré, il parle très peu et sourit des fois. Souvent, on le voit se faufiler entre les techniciens qui inondent les couloirs de la villa, donner ses directives sans hausser la voix.
Malgré la course contre la montre, on trouve toujours quelques minutes pour siroter un café au garage, chez Moncef, qui s'occupe du confort du plateau, ou pour profiter des rayons du soleil sur la véranda. On mange du poisson, du «Chaouri», et des mûres pour le dessert. «On se connaît et on se comprend du premier coup d'œil», indique le caméraman, Kaïes Ben Meftah … Sur le plateau de tournage, on compte soixante-cinq techniciens, une centaine de comédiens et mille cinq cents figurants. «L'harmonie doit être parfaite, sinon tout le travail tombe à l'eau», précise pour sa part le producteur exécutif de Rive production Nejib Ayed.
L'organisation, clé de réussite
Toute l'équipe technique et artistique est mobilisée depuis midi jusqu'à des fois 3h00 du matin. Ils travaillent en essayant de respecter une feuille de service que le producteur fournit à l'avance, jour après jour. Il y a 84 fiches au total. «C'est notre petit secret», observe avec un large sourire Najib Ayed.
Producteur de Sayed Rim, le producteur veut collectionner les réussites. Et pour cela, il n'a qu'une seule devise : l'organisation. Il choisit le scénario, puis il le dépose à la direction de la télévision. Dès que cette dernière livre l'accord, «toujours à quelques mois du mois de Ramandan», selon le producteur, on contacte le réalisateur pour réécrire avec le scénariste une ou deux visions. On lance alors le tournage. Une équipe se charge de la prospection des lieux. Une fois le travail fait, le producteur et le réalisateur se déplacent sur les lieux.
Pour Maliha, il fallait choisir une ville universitaire, où le personnage principal étudie le droit. Ayed a opté pour sa ville natale, Sousse. Et puis, il y a aussi Utique, là où l'on a trouvé le seul café qui réponde aux normes du réalisateur. Enfin il y a la ville de Metline, qui est le lieu principal du tournage.
L'histoire d'une ville, histoire de Maliha
Toutes les maisons des protagonistes y sont. Les caméras balaient tous les quartiers de cette ville andalouse, perchée à mi-chemin entre Ras Jebel et El Alia. Les chauffeurs des minibus font ce qu'ils peuvent pour serpenter les ruelles étroites de Houmett Eddouames, où se situe la maison de la famille de Maliha. On tourne dans la ''zaouia'' du marabout de Sidi Bouchoucha, qui surplombe toute la côte de Cap Zebib, mais aussi au cimetière, à Aîn Bled, à Demna... Tous les jours, l'équipe de tournage fait la navette entre Metline et Tunis. Les déplacements coûtent cher (le coût total du feuilleton a atteint la somme de 1,2 million de dinars). C'est un choix de production : on sort des sentiers battus pour profiter au maximum de la beauté d'un paysage paradisiaque. Depuis le matin jusqu'à l'aube (le tournage se déroule surtout la nuit), les chauffeurs sillonnent rues, ruelles et autoroute : «On s'amuse et on s'épuise», fait remarquer Rzougua, un chauffeur de minibus.
Maliha (jouée par Souhir Ben Ammar) est donc née à Metline. Elle part étudier le droit à Sousse pour fuir son beau-père Abelbari (interprété par Ali Bennour) et son cousin Mustapha (Moez Toumi). Ce dernier, malin et rusé, tente par tous les moyens de salir sa réputation. A la faculté, Maliha rencontre Nejma, une fille qui a «la tête sur les épaules et qui secoue son amie, rêveuse et idéaliste», raconte de son côté Houda Salah. Ce rôle compte beaucoup pour cette comédienne puisqu'il est le premier qu'elle joue à Tunis, après une longue carrière à Dubai. Face à elle, se tient Souhir Ben Ammar : une jeune artiste qui commence à rouler sa bosse à la télévision tunisienne. Maliha est son troisième premier rôle. «Un rôle qui ne me ressemble pas du tout. Je dois puiser très profond en moi pour construire ce personnage», précise la comédienne.
Ce feuilleton reflète, selon Abelkader Jerbi, les vraies dimensions de la femme moderne. Maliha est positive, active et honnête. Et c'est grâce à ces qualités qu'elle a pu gagner la guerre contre les vautours qui l'encerclent. «J'essaye de faire de mon mieux pour exploiter les potentiels artistiques de mes comédiens. Ce métier n'est pas aisé. Même le fait de penser que mon travail sera jugé bientôt par des milliers de spectateurs n'est pas facile», nous confie Abdelkader Jerbi.


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