Après le nul ramené d'El Menzah face au CAB, EGSG espère boucler la phase aller sur une note positive A 90' de la fin de la première phase du championnat, les provisions hivernales des Gafsiens pourraient lui permettre de passer l'hiver au chaud. Et par-delà la récolte, c'est la métamorphose de l'équipe qui se confirme d'une journée à l'autre, comme en témoignent les deux dernières sorties face respectivement à l'ASM et le CAB. Et ce n'est pas le point qui est venu s'ajouter au compteur qui a compté le plus aux yeux des supporters, mais plutôt la prestation fournie et la combativité des joueurs qui se sont rachetés après la sortie face aux «Sang et Or» à Tunis. La traversée du désert avec 4 défaites d'affilée n'est qu'un lointain souvenir, et l'équipe donne l'impression d'être sur une courbe ascendante avec des automatismes qui commencent à prendre forme, une constance de la formation rentrante et un fond de jeu qui pèse —sensiblement— sur les défenses adverses. Et même si les 3 buts marqués au cours des deux dernières journées l'ont été sur des coups de réparation, on ne doit ôter aux joueurs le mérite d'avoir soigné leur application en phase offensive et la discipline tactique dans la reconversion, le tout sur fond d'un volume de jeu consistant qui a permis de dégager un nouveau topo que Ben Yahia essaie de mettre en œuvre : le (4-2-3-1). Certes, Ben Yahia a prôné ce schéma tactique depuis l'entame de l'exercice, mais des morceaux ont manqué au puzzle. Aujourd'hui, il a fini par revoir sa copie. Pour cela, il a remis Nafti à son poste de prédilection comme récupérateur, titulariser Gani en tant qu'aiguilleur du jeu et en offrant à Lachkham plus de liberté en évoluant en 91⁄2. Avec l'arrivée de Ziadi qui retrouve une deuxième jeunesse grâce à ses appels et son sens du placement, le coach d'El Gawafel peut nourrir l'espoir de conférer à l'ensemble la manière qui sied au mieux aux capacités du groupe et aux profils des acteurs, et cela par le biais des réajustements et correctifs cités. En football, ce sont les capacités des joueurs qui décident du topo préconisé et non le contraire. Ben Yahia semble se rendre à l'évidence (...) Autre fait saillant à relever, il s'agit de la charnière centrale dont le flottement n'a que trop duré. Premier pas franchi en reléguant Bannani au statut de remplaçant pour fidéliser le choix de la paire Zrolli-Zaïri qui a permis quelques lueurs de satisfaction. Le chantier demeure ouvert avec des cartes à disposition qui permettent un éventail de choix avec la qualification de l'Ivoirien Elvis Amayé et l'intégration de l'attaquant burkinabé Mohamed Kii qui a laissé entrevoir des dispositions remarquables lui offrant l'opportunité de postuler à une titularisation à la pointe de l'attaque. Mais le grand renfort qui pourrait changer à coup sûr la donne, est le Nigérian Ogbona qui pourrait faire cet après-midi sa première apparition. Un avant de pointe dont les qualités ne sont plus à démontrer. L'attaque ayant constitué le maillon faible de la chaîne, on se bouscule désormais pour décrocher une place. Le même constat pour le flanc gauche avec le recrutement de Chgam (ex-ESS) qui a toutes les chances de pousser Ouerghemmi vers le banc des remplaçants, sans omettre de signaler que l'Ivoirien Amayé peut évoluer en tant que latéral gauche.