L'Avenir n'a pas volé sa victoire. Loin de là Il y a des déclarations surprenantes. C'est le moins qu'on puisse dire lorsqu'on entend les affirmations de Noureddine Bousnina après la défaite de son équipe face à l'ASM. D'un calme glacial, l'entraîneur hammam-lifois, dont l'équipe a été l'auteur d'une seule occasion digne de ce nom par mi-temps, trouve que sa formation méritait plutôt de faire match nul : «Au vu de notre rendement, nous aurions pu faire match nul», nous a-t-il déclaré, avant d'enchaîner: «Cette défaite est venue après une série de bons résultats (cinq victoires, une défaite et un match nul). C'est normal qu'il y ait eu un relâchement. D'ailleurs, le manque de concentration est la raison principale qui nous a conduits à la défaite», explique Bousnina. Interrogé sur l'absence d'un régisseur dans son dispositif, l'entraîneur du CSHL rétorque : «Quand on joue collectif, on n'a pas besoin de régisseur, particulièrement quand on évolue avec quatre attaquants. Notre équipe joue le contre et pas l'attaque placée», a ajouté le coach. Drôle d'explication pour un technicien dont les attaquants en question n'ont créé que deux occasions. A vrai dire, le CSHL a été d'une méforme flagrante. Même Zitouni était incapable de transformer un penalty, ce qui aurait permis à son équipe de revenir au score. Cela aurait donné une autre tournure au match. Par ailleurs, on ne comprend pas pourquoi Meskini, un pivot de métier, a été aligné comme arrière gauche. Seul Bousnina, imperturbable après la défaite, a déclaré : «préparer une équipe pour l'avenir». Savoir temporiser Dans le camp marsois, nous avons trouvé des propos beaucoup plus cohérents. Adel Sellimi, qui reconnaît la mauvaise entame du match, donne un élément de réponse plus fiable : «Il est vrai que nous avons mal entamé la rencontre. C'est que mes joueurs entrent progressivement dans le match, le temps de prendre confiance en eux-mêmes», confie l'entraîneur marsois, qui a su négocier son match, étant réaliste à souhait : «Les Hammam-Lifois ont réagi après avoir raté le penalty. Comme nous jouions contre le vent, il fallait temporiser afin de conserver le ballon. Ce que nous avons fait pendant les dix premières minutes de la deuxième période de jeu. Le deuxième but nous a facilité la tâche, outre que notre adversaire a terminé la rencontre en infériorité numérique. J'ai craint les remplacements forcés puisque Dhaou et Mahjebi n'ont pas pu terminer le match, ayant ressenti des douleurs. C'est pourquoi je tiens à remercier mes joueurs pour leur abnégation», conclut Adel Sellimi, qui nous fait savoir que Moussa n'a pas été convoqué pour le match par mesure disciplinaire, alors que Ben Ammar a été victime d'une contracture la veille du match. Certes, l'entraîneur marsois a été privé de deux attaquants, mais il a pu compter sur les prouesses de Abbès, entré en cours de jeu et auteur d'un très joli but : une frappe sèche sur un coup franc direct dans la lucarne. Avec le pivot camerounais Talla Nembot, excellent à la récupération et à la relance, et Amir Omrani, infatigable, qui a mis à rude épreuve la défense hammam-lifoise, on comprend parfaitement pourquoi les banlieusards du nord sont venus, sans encombre, à bout de leurs homologues du sud. La bande à Noureddine Bousnina, terriblement dans un jour sans, n'a en vouloir qu'à elle-même.