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Tout est à revoir !
Terres domaniales
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 02 - 2014

Propriétés de la communauté nationale, les terres domaniales couvrent environ 550 mille hectares.
Propriétés de la communauté nationale, les terres domaniales couvrent environ 550 mille hectares. Des domaines vastes et dont la majeure partie se trouve dans les régions les mieux servies par la pluviométrie. Elles sont, de surcroît, les plus fertiles des terres agricoles du pays.
En dépit de ces facteurs tous favorables, les anciennes exploitations coloniales ont, depuis 1964 (date de leur nationalisation), constitué le talon d'Achille de l'agriculture tunisienne. Elles ont toujours constitué un gouffre d'argent sans fond. Que de crédits leur ont été alloués du temps de la collectivisation des années 1960 jusqu'à nos jours. Les dettes des coopératives s'élevaient à des dizaines de milliards, et rien ne pointait à l'horizon pour que la situation connaisse la moindre amélioration, ce qui obligea l'Etat à changer d'option avec l'encouragement de la création des sociétés de mise en valeur, mais, encore une fois, c'est l'échec. Que faire alors? Une troisième voie fut prospectée, celle des sociétés d'investissement avec souvent des projets intégrés. Cette expérience est encore en cours, mais elle a aussi échoué et ces sociétés sont lourdement endettées, auprès de la BNA surtout. Sans compter qu'elles n'ont, en rien, servi les desseins pour lesquels elles ont été créées. Pourtant, à elles seules, elles peuvent assurer au moins la moitié de nos besoins en céréales, en fourrage, en lait et fruits et légumes.
Un tel état exige que l'on mettre le doigt sur le mal pour trouver les remèdes à même de permettre à ces terres de jouer le rôle économique qui leur échoit.
Et on estime que les problèmes de ces exploitations sont d'ordre structurel en premier lieu et ont trait à la gestion de ces terres qui ne cadre pas avec l'activité agricole.
Problème structurel
La plupart des fermes pèchent par leur gigantisme. Il y a des exploitations dont la superficie dépasse le millier d'hectares. A titre d'exemple, le domaine qu'exploitait Sofiène B. Ali dans la délégation de Mjez el Bab couvrait plus de deux mille hectares, il regroupait six fermes coloniales. Le périmètre irrigué de ce domaine représente le tiers de tout le périmètre irrigué de Mjez El Bab.
Et il n'y avait pas que ce domaine. Bien d'autres sont aussi vastes et dont les rendements sont très bas. L'explication à cela est simple : plus la superficie est grande, moins on investit en engrais, fertilisants ou herbicides. Plus le domaine est vaste, plus on mise sur les cultures extensives au détriment de celles intensives. Et c'est le rendement et la productivité qui s'en ressentent.
L'étendue du domaine assure une apparente grande production, mais à voir de près, on constate qu'on est loin, très loin des réelles capacités de production de ces terres qui sont en outre gérées à partir des bureaux et par téléphone. L'agriculture ne peut être l'affaire de gens qui n'ont rien à voir avec la terre.
Et on estime qu'au vu du constat, il y a lieu, tout d'abord, de revoir la politique suivie jusqu'ici en matière de location des terres domaniales car, en dépit des cahiers des charges, le non-respect des clauses du contrat de bail est la règle. Par ailleurs, la limitation de la superficie s'impose par elle-même, dans la mesure où elle oblige l'exploitant à diversifier ses cultures et à utiliser les techniques permettant des rendements élevés. L'exemple des exploitants français est, de ce point de vue, édifiant. Rare où l'un de ces fermiers était propriétaire d'un domaine d'un millier d'hectares. Généralement, cela variait entre 250 et 600 ha. Et cela donnait des résultats plus que probants avec des niveaux de rendement qui n'avaient rien à envier à ceux de leur pays d'origine. L'expérience des lots techniciens, elle aussi, mérite réflexion, parce que dans plusieurs cas, elle a échoué, mais pour d'autres raisons que celles observées pour les sociétés d'investissement.
Ainsi, et eu égard à l'importante place qu'occupe l'agriculture dans notre économie et au rôle que doivent jouer les terres domaniales, du fait qu'elles sont les meilleures du pays, une étude approfondie, à laquelle doivent prendre part tous les intervenants économiques avec une priorité que l'on doit accorder aux gens du métier avec leurs syndicats, et des décisions devront être prises pour en finir avec l'état de délabrement dans lequel se trouvent ces terres qui doivent être un facteur de richesse et, par là, de stabilité, dans la mesure où elles peuvent jouer un grand rôle dans la création de postes d'emploi.


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