L'équipe a perdu de son lustre et des questions restent encore sans réponse Les temps ont changé au Club Africain. La comparaison entre le Hollandais Koster et le Français Chauvin est énorme, pour ne pas dire hallucinante. En quittant le club, Koster avait bâti une défense solide. Les connaisseurs savent qu'une bonne équipe doit être adossée à une défense rugueuse. Les chiffres plaident en faveur de Koster. Ce dernier a perdu deux fois en 13 matches face au Stade Gabésien et à l'Etoile Sportive du Sahel. Il n'a, de surcroît, encaissé que trois buts. Landry Chauvin a débarqué lors de la 14e journée de la phase aller et il a débuté par une victoire face à la JSK à Kairouan. Son bilan n'est pas reluisant après 7 rencontres. Le Club Africain de Chauvin a gagné deux fois, perdu deux fois et fait match nul trois fois. On reprochait à Koster sa manière de jouer. Chauvin a peut-être amélioré d'un iota le rendement, mais au niveau de la tenue défensive, la palme est à décerner au Hollandais. La question est de savoir sur quels critères a été démis Koster. Ce dernier a laissé le Club Africain en tête du classement avec quatre points d'avance sur l'Espérance, alors premier dauphin. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée. L'Espérance a pris les commandes et le Club Africain est deuxième avec l'Etoile avec 9 points de retard sur le leader. Conclusion : Chauvin n'a pas mieux fait que Koster et, plus grave, l'équipe encaisse au moins un but à chaque rencontre. On sait que chaque entraîneur apporte ses idées, mais les joueurs en paient le tribut. Ils sont déboussolés par les nouveaux choix. Qui décide au CA ? L'expérience nous a appris que la décision du licenciement d'un entraîneur doit être collégiale. Normalement, c'est toute une commission technique composée du directeur technique, du directeur sportif et de toute l'armada qui est censée faire le bilan et prendre la décision. Ce n'est pas le cas au Club Africain. Koster a été démis sur un coup de tête du président du club et de son entourage. Slim Riahi, novice dans le domaine, est très mal conseillé. Aujourd'hui, on ne sait pas qui décide au Club Africain. Tenez, le retour au club d'Ezechiel est-il la bonne solution? Sans doute pas. Le Tchadien n'a pas progressé d'un pouce depuis son départ en Russie puis en Turquie. Comme d'habitude, il se met plutôt en évidence par son ratage monstre que par ses buts décisifs. Ezechiel n'est pas l'homme de la situation. Ce n'est pas le buteur patenté. Cela fait plus d'une décennie que les responsables clubistes qui se sont succédé n'ont pas compris et ne comprennent pas encore que l'équipe a besoin des services d'un finisseur, d'un opportuniste qui sache mettre la balle au fond des filets. Morale de l'histoire Ezechiel est revenu au Club Africain par l'intermédiaire d'un dirigeant qui a lui-même effectué son retour au club après une éclipse d'un an. Au club de Bab Jedid, on n'a pas encore compris que l'entraîneur est quémandeur. C'est à lui de proposer les joueurs dont il a besoin et pas les dirigeants. Les choix sont vraiment intrigants et on ose parler de professionnalisme...