Ils revendiquent la révision du prix référentiel de la tomate Des agriculteurs de la délégation de Korba dans la région de Nabeul, membres de l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche, ont observé hier un sit-in devant le siège de l'Union pour revendiquer la révision du prix référentiel de la tomate, dénonçant la marginalisation du secteur. Moëz Chaouch, président de l'Union régionale de l'agriculture, a estimé dans une déclaration à l'agence TAP que les agriculteurs de la délégation de Korba ne sont plus en mesure de faire face à la hausse du coût de production, notamment le prix des fourrages, outre la prolifération du phénomène du vol de bétail et l'absence de sanctions. « Ces problèmes menacent aujourd'hui le secteur en général et les agriculteurs en particulier », a souligné le responsable. Dans ce contexte, il a revendiqué la révision du prix référentiel de la tomate, faisant remarquer que les agriculteurs vendent le kilo de tomate à 115 millimes aux usines de transformation, alors que le coût de production est aux alentours de 136 millimes le kilo. Il a signalé que le sit-in des agriculteurs de Korba, considérée comme étant l'un des plus importants pôles de production agricoles au Cap Bon, notamment en ce qui concerne les tomates, les fraises, les pommes de terre et l'élevage, vise à sensibiliser les décideurs et le consommateur à la difficulté de la situation des agriculteurs. Il a souligné que les agriculteurs, tout comme les consommateurs, sont victimes du système de production et de distribution actuel non organisé, qui enrichit les intermédiaires et les spéculateurs au détriment de l'agriculteur et du consommateur. De son côté, Mahmoud Khalil, éleveur, a indiqué que le secteur de l'élevage, notamment l'engraissement des bovins, est au bord de l'anéantissement en raison de la hausse exorbitante des prix des fourrages et l'absence de quantités suffisantes de sédari (son de blé) et d'orge. Il a ajouté que les 350 éleveurs de la délégation de Korba vendent le kilo de viande bovine entre 8 et 10 dinars, alors que le consommateur l'achète entre 16 et 20 dinars, mettant en garde contre les répercussions négatives de l'importation anarchique et irrationnelle des viandes. Il a, par ailleurs, appelé les autorités locales, régionales et nationales à prendre les mesures nécessaires pour organiser le secteur et mettre fin au phénomène du vol de bétail qui menace, selon lui, tout le secteur.