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Tourisme et culture Mécénat hôtelier
Autrement dit
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 04 - 2014


Par Bady BEN NACEUR
Le coup de cœur du père pour les œuvres d'art aura porté très loin, puisque, chez le fils, «une certaine connivence», entre elles et lui, depuis sa prime enfance, allait aboutir à une véritable stratégie.
Messieurs Mohamed et Raouf Amouri, père et fils, peuvent se targuer, aujourd'hui, d'avoir réalisé leur premier souhait : «que les couleurs, lumières et nuances de ces œuvres (peintes, dessinées, gravées, sculptées, tissées) puissent conférer une touche de poésie aux différents espaces de nos hôtels et interpeller ou, du moins, stimuler la sensibilité de ceux qui nous font l'honneur de nous rendre visite».
Trois mille œuvres originales d'artistes contemporains tunisiens, mais aussi algériens, marocains, irakiens, français et d'autres horizons, ornent, de partout, les murs des unités de la chaîne Hasdrubal en apportant des touches particulières, selon qu'il s'agisse de la salle de réception, des espaces de restauration et de divertissement, des chambres ainsi que des lieux de cures.
Trois mille œuvres, c'est presque le tiers du patrimoine pictural contemporain et moderne de l'Etat. Trois mille œuvres de qualité, de par leurs inspirations et leurs esthétiques, et qui ne souffrent d'aucun mal du point de vue de leur conservation. A l'inverse des acquisitions qui ont été faites par le ministère de la Culture depuis de nombreuses décennies et qui n'ont, jusqu'à ce jour, qu'un abri de fortune délabré et poussiéreux au Palais Khaznadar. Les hôtels de cette chaîne, sont ainsi devenus de véritables musées que l'on peut visiter à tout moment, pour découvrir et contempler ces œuvres aux cimaises des lieux d'animation.
Ce patrimoine familial est né il y a un peu plus de quarante ans. Et, la collection s'enrichissant d'une année à l'autre, c'est Raouf Amouri, le fils, qui a œuvré, depuis une quinzaine d'années, à adopter une nouvelle stratégie consistant à ne pas oublier le public extra-muros, le grand public, qui ne peut accéder à ces chefs-d'œuvre. En effet, à partir de 1999, une partie des tableaux «longtemps circonscrits dans les confins de nos hôtels» allaient, enfin, pouvoir être exposés en dehors des murs.
Porter à la connaissance du grand public l'importance de cette collection. c'est répercuter un fait, un acte rare, même unique en son genre, en Afrique, pour ne parler que du continent de Mandela. En outre, il répond à la question que nous posions, il y a deux semaines sur ces mêmes colonnes, à propos du tourisme et de la culture : «Moins d'Etat ou plus d'Etat?». Oui, sans doute «moins d'Etat», puisque l'Etat, depuis maintenant des décennies, n'a jamais été capable ou volontaire (pour des raisons politiques ou autres) de contribuer à l'essor d'un développement culturel et touristique homogène, comme dans beaucoup de pays riverains de la Méditerranée.
La culture et les arts seraient-ils à ce point dérangeants et subversifs, comme ont voulu nous le faire croire les adeptes de la pensée unique et, encore, aujourd'hui, les chauvins pénétrés de fausse religiosité? Et le tourisme : que du dilettantisme, du farniente, le soleil et la mer? Ah, bronzer idiot!...
La chose culturelle et artistique — d'archéos à la modernité— de celle dépeinte par Paul Klee et décrite dans ses carnets il y a cent ans, bref le tourisme intelligent, c'est ce que nous avons raté depuis belle lurette. Les deux secteurs auraient pu initier nos invités autant que le grand public tunisien à une meilleure connaissance de notre pays, les richesses de son patrimoine ancien et actuel. Un patrimoine multiforme né du génie méditerranéen.
Raouf Amouri est dans cette stratégie de mise en valeur du génie de la Méditerranée. Il le fait si bien concernant les arts plastiques et les artistes qui nous apportent tant de lumières, de couleurs et de poésie.
Ce qui fit dire à feu Aly Ben Salem, et voyant ses œuvres remarquablement accrochées aux murs : «Aujourd'hui, j'ai compris que mes œuvres font partie d'un patrimoine». Comme celles de Néjib Belkhodja, Ridha Bettaïeb et tant d'autres artistes, morts ou vivants, et qui ont découvert, un jour, qu'ils étaient «peintres», selon la formule mémorable de Paul Klee.
Du Palais Kheireddine, à partir de 1999, plusieurs expositions de cette collection ont vu le jour, tour à tour à la Maison Sebastian, à Kairouan, en l'honneur posthume d'Aly Ben Salem justement, à l'Hôtel de Ville à Paris, à travers les «couleurs maghrébines», «les peintures à Hasdrubal».
Et, depuis, des expositions et des manifestations régulières (conférences et colloques), des éditions de beaux-livres consacrés à des artistes prestigieux d'ici et d'ailleurs; la mise en évidence de la collection enrichie, de jour en jour, visible chaque année, le premier samedi du mois de mai.
Enfin, la stratégie s'amplifiant, la volonté s'affirme d'aller désormais dans les hôtels où les beaux-arts sont encore étrangers, ainsi que dans les maisons de la culture à travers le pays. Une stratégie payante, pour la sauvegarde de notre patrimoine pictural et sa reconnaissance, même à l'échelle internationale. Nous sommes, comme on le voit, loin des simples et petits coups de cœur...


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