L'euphorie du maintien n'est plus de mise, l'entraîneur et plusieurs joueurs sont partis… Que reste-t-il pour combler ce déficit ? Le 9 juillet, date prévue de l'assemblée générale annuelle de la JSK, n'est pas encore arrivé et il est donc encore tôt pour dresser le bilan de l'exercice écoulé et parler des dettes contractées et des moyens à mettre en œuvre en vue de combler l'éventuel déficit financier. Pour l'instant, nous parlerons d'un déficit d'un autre genre : celui des ressources humaines, d'une partie de l'infrastructure sportive et du climat qui prévaut dans l'entourage du club. En effet, alors que la JSK vient d'achever son premier stage bloqué qui s'est déroulé à Hammam-Bourguiba du 21 au 26 juin et qu'elle s'apprête, dès mercredi, à entamer une série de matches amicaux avec un certain CSS-JSK, à Sfax, des questions nous interpellent, avec insistance, à propos des prédispositions de l'équipe et de son potentiel réel, à moins d'un mois de la reprise du championnat, des aires de jeu et d'entraînement disponibles et de l'état d'esprit de certains membres influents, des fans et des sympathisants du club. Côté effectif, quelques efforts louables ont été déployés avec la prorogation du gardien de but Ben Rejeb, du pivot Mahjoubi et de l'attaquant Dardouri jusqu'en juin 2012. Mais les nouvelles recrues Yousfi, Thlijani et Rouatbi sauront-elles faire oublier de si tôt Ghannem, Hlali, Missaoui et Jaber, entre autres ? L'enfant du club, Sellami, a quitté le lieu du stage, en cours de semaine, pour une question de dette non apurée et d'une avance non réglée. Les deux étrangers n'ont pratiquement pas encore pris part à la préparation, alors que le staff technique et la commission du football s'activent à dénicher le troisième étranger, en lieu et place de Gondo, cédé déjà à l'ASG, et d'autres éléments de valeur. Côté infrastructure sportive, le gazon de l'aire principale de jeu a tendance à se dégarnir et à perdre ses couleurs, à pareille période de l'année, alors que le gazon du stade annexe, réservé aux entraînements, est toujours dans un état piteux, en dépit de quelques travaux de réfection effectués à la va-vite. Quant à l'entourage du club, il renferme, comme à l'accoutumée, une bonne frange de mécontents qui n'auront de cesse de se calmer ou de calmer les esprits déchaînés et qui ont soi-disant toujours «voix au chapitre» et leur mot à dire dans la gestion du club. Figurent en bonne place certains des anciens joueurs et des nouveaux entraîneurs, issus du club, marginalisés ou non sollicités par les dirigeants. Réussir le démarrage Pour appréhender ces contingences, ces entraves et ces contre-temps, il est primordial de se serrer les coudes, de fédérer les efforts et de faire preuve de sagesse et de discernement. D'abord en appelant les membres influents et les éventuels bailleurs de fonds à l'union sacrée avec les dirigeants du club. C'est en faisant front commun aux détracteurs, aux éternels mécontents et à ceux qui pêchent en eau trouble que l'on peut réduire à néant les intrigues, les ragots et les mauvais agissements et poursuivre allègrement son bonhomme de chemin. Le comité des supporters doit s'investir pleinement et de façon précoce, non seulement dans la campagne de vente d'abonnements et de cartes d'adhésion qui va démarrer très bientôt, mais aussi et surtout se lancer dans des campagnes de sensibilisation, en vue d'accroître le sens du fair-play, de la probité et de la correction auprès des supporters. Ensuite, les dirigeants aghlabides ne doivent pas lésiner sur les moyens pour s'attacher les services de joueurs de renom, pallier les défaillances survenues suite au départ de joueurs de valeur et pourquoi pas trouver un terrain d'entente avec Sellami qui constitue avec Mamadou un duo axial incontournable. De même, le staff technique doit prendre sérieusement en considération l'option «rajeunissement» et puiser dans le vivier du club des éléments de valeur capables d'apporter leur pierre à l'édifice, dans les mois et les années à venir. Enfin, les dirigeants du club, les responsables municipaux et les représentants des instances sportives doivent unir leurs efforts en vue de parer au plus pressé et s'occuper de façon définitive des pelouses de l'aire principale de jeu et de l'aire d'entraînement du stade Hamda-Laouani, ne serait-ce que pour éviter le gaspillage de temps et d'argent dans les pénibles déplacements Kairouan-Sousse. Ce sont là quelques ébauches de solutions et de propositions pour combler le déficit qui pointe à l'horizon, assainir l'ambiance autour du club et se doter des garanties et des atouts indispensables pour un début de saison réussi.