L'état désastreux de la pelouse a porté préjudice aux deux équipes Marsois et Sfaxiens nous ont offert un beau match dimanche après-midi. Il y avait un bon volume du jeu, de l'engagement et surtout la volonté de mettre la balle dans les filets. Toutefois, la mauvaise qualité de la pelouse du Chtioui, à la limite du praticable, a constitué un handicap majeur pour les attaquants. Les deux entraîneurs ne pouvaient s'empêcher de se plaindre de l'état du terrain, inadéquat au jeu court. Hamadi Daou s'est dit contraint d'abandonner son style de jeu habituel : «Franchement, l'état du terrain est désastreux. Nous étions obligés d'aller chercher la deuxième balle et d'opérer par de longues passes en profondeur. Ce qui ne correspond pas à notre style de jeu habituel.», précise l'entraîneur sfaxien. Son homologue marsois a également fait savoir qu'il n'a pu mettre ses plans à exécution : «En incorporant Garbouj en deuxième mi-temps, nous avons cherché à surprendre l'adversaire par le biais des contre-attaques. Chose que nous n'avons pas réussie à cause du terrain.», a souligné Adel Sellimi. Un bon état d'esprit Dimanche après-midi, Sellimi a fait son premier match nul de la saison à la tête de la formation marsoise. Bien qu'il fût tenu en échec, l'entraîneur banlieusard n'a pas tari d'éloges sur ses protégés : «Je suis satisfait du rendement de mes joueurs. En tenant tête aux Sfaxiens, nous avons confirmé la victoire obtenue devant le CA. Je suis satisfait de l'état d'esprit affiché par mes joueurs qui s'est traduit par la volonté d'être au rendez-vous lors des grands matches. Après une trêve d'une semaine, ils n'ont pas fléchi contrairement aux fois précédentes.», se félicite-t-il avant de parler tactique : «Nous avons essayé de profiter du facteur vent en première mi-temps. Nous avons créé des occasions mais, par manque d'expérience, la dernière touche nous a fait défaut. Moussa à deux reprises, Mahjebi et Abbès une fois chacun, ont raté le coche. En seconde mi-temps, les duels à l'entrejeu et le vent nous ont contraints à gérer le jeu imposé par notre adversaire. Nous avons cherché par tous les moyens à éloigner Sassi et Ben Youssef de notre zone de réparation», reconnaît Sellimi. Se battre jusqu'au bout De leur côté, les visiteurs n'ont pas eu aussi la tâche facile devant un adversaire accrocheur jusqu'à l'ultime minute du jeu. Toutefois, le coach sfaxien a tenu à transmettre un message positif malgré la défaite concédée en milieu de semaine devant le leader : «En foulant la pelouse du stade de La Marsa, nous n'avions plus en tête la dernière défaite. Au vu des matches nuls réalisés par nos concurrents, c'est le statut quo en haut du tableau. Nous sommes toujours deuxièmes et nous comptons défendre nos chances jusqu'au bout.», affirme Hamadi Daou pour qui l'équipe hôte ne lui a pas posé un grand problème: «Les Marsois ont essayé de profiter du facteur vent durant la première mi-temps, mais ils n'ont pas réussi pour autant à opérer un pressing haut.», estime l'entraîneur sfaxien qui évoque sa situation au CSS : «Nous sommes seconds du Championnat et qualifiés à la phase des poules de la Ligue des champions. J'estime avoir fait de bons résultats. Mon avenir au CSS dépend seulement du bureau directeur. J'assumerai mes responsabilités tant qu'on continuera à me faire confiance.», conclut-il. Ceci dit, Marsois comme Sfaxiens ont obtenu un nul équitable. Leur seul tort est de ne pas avoir réussi à mettre la balle dans les filets.