Le président du parti Al-Moubadara (à référentiel destourien), Kamel Morjane a estimé que « ceux qui réclament une loi d'immunisation de la révolution craignent le verdict des urnes ». S'exprimant samedi lors d'une réunion de la coordination régionale de son parti à La Manouba, Morjane a considéré que la persistance à revendiquer une telle loi « ne sert pas l'intérêt du pays ». « Après les prochaines élections, la Tunisie doit être gouvernée sur la base de la logique des compromis et par un gouvernement d'union nationale », a-t-il estimé. Il a déclaré en substance à ce sujet : «Le Printemps arabe ne réussira dans aucun pays autre que la Tunisie, ce qui rend d'autant plus grande la responsabilité de conduire le pays à bon port ». Kamel Morjane a encore considéré que les gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution du 14 janvier 2011 « n'ont pas fait montre d'assez de fermeté » dans l'application des lois, indiquant que le parti Al-Moubadara est partisan d'« un pouvoir fort » qui œuvre pour l'application des lois. Selon lui, son parti reste ouvert à tous les autres partis qui partagent les mêmes vues et la même approche politique, « loin de toutes les idéologies et à l'abri de l'extrémisme ».