Les Stadistes ratent des buts faciles et cela leur porte préjudice d'une journée à l'autre Cela fait au moins quatre journées que le Stade Tunisien n'a pas goûté à la victoire. Ce n'est pas de cette façon que le club du Bardo va sauver se place en Ligue 1. Le plus grave, c'est que les Stadistes ne savent plus marquer des buts. Face au Club Africain et au CSS dimanche dernier, le résultat aurait pu être en faveur des joueurs de Lassaâd Dridi. Mais la réalité a été différente. Que d'occasions ratées et qui font aujourd'hui beaucoup de tort à l'équipe. Dommage, car le Stade Tunisien avait les moyens d'échapper au purgatoire et à une fin de saison cauchemardesque. Le plus beau dans tout cela, c'est que les erreurs du début de saison se sont accumulées. Privé de recrutement par la fédération, le Stade Tunisien a mal entamé l'exercice. Les déconvenues se sont multipliées au point de mettre l'équipe dans de mauvais draps. La levée de l'interdiction de recrutement acquise, il y a eu le problème de la présidence du club. Il s'en est suivi deux assemblées générales et finalement une passation de pouvoir. Erreur de casting Tout ce branle-bas a déstabilisé l'équipe. Puis, il y a eu l'instabilité du staff technique. Mahmoud Ouertani a jeté l'éponge. Lassaâd Dridi a débarqué avant d'être remplacé par Sofiène Hidoussi. Ce dernier n'a pas fait long feu. Lassaâd Dridi est revenu à la barre. C'est sans doute lui qui connaît le mieux la rentabilité des joueurs. Il a prouvé qu'il est un bon communicateur. Le Stade Tunisien développe un assez bon volume de jeu, mais ce n'est pas suffisant. Pour gagner, il faut marquer des buts, et pour marquer des buts, il faut les joueurs adéquats. Cela, les responsables stadistes ne l'ont pas compris. Il y a donc eu une erreur de casting. Lors du mercato hivernal, de nouveaux joueurs ont débarqué. Nous citerons Aouadhi, Chehoudi, Hatem Béjaoui, Abbès, Abdi, le Camerounais Ernest et le gardien de but Hamdi Kasraoui. Hormis Béjaoui débarqué de l'Etoile Sportive du Sahel et Kasraoui du Club Sportif Sfaxien, les autres sont venus de l'Espérance Sportive de Tunis. Ils étaient tous inactifs. Aouadhi était le plus actif d'entre eux, mais il a fini par perdre sa place, la concurrence étant rude à l'Espérance. Ils ne sont pas en train de rendre service au Stade Tunisien. Tenez, nous prendrons l'exemple du trio Aouadhi, Ernest et Chehoudi. Ce ne sont pas des titulaires en puissance. Pourquoi les avoir recrutés alors? Justement, qui est derrière ces recrutements? Sûrement pas l'entraîneur. Aujourd'hui, le Stade Tunisien est en pleine crise d'identité. Le club du Bardo était un club formateur qui offrait ses meilleurs joueurs aux meilleures écuries de la Ligue 1. Ce n'est plus le cas. Le Stade Tunisien en est même arrivé à brader Tej pour manque de liquidités. Sans parler du départ du Nigérian Orok qui rendait des services à l'équipe. Le problème du Stade Tunisien est cette inefficacité inquiétante. Aucun responsable n'a cherché à recruter un buteur, même si la denrée est rare dans notre compétition, partant du fait aussi que le meilleur réalisateur du championnat est l'Algérien Baghdad Bounedjah. Une énorme tâche attend Lassaâd Dridi lors des deux derniers matches. Un gros travail mental et beaucoup de concentration pour que le miracle se produise. Car si le Stade évite le pire ce sera réellement un miracle. Malheureusement pour la famille stadiste.