Ce sont 7.286 candidats dont 5.546 dans l'étatique, 1.588 dans le privé et 152 candidats libres que les 27 centres d'écrit de Kairouan ont accueillis pour passer le bac, un des examens les plus importants de la vie scolaire. Toutes les mesures de sécurité ont été prises par le Commissariat régional à l'éducation afin que tout se déroule dans de bonnes conditions. Et un centre de dépôt muni d'une caméra de surveillance 24h sur 24 a été mis en place. En outre, cinq candidats plus ou moins handicapés ont passé leurs examens dans des conditions spéciales. Deux autres candidats détenus en prison ont passé leur bac dans de bonnes conditions, d'autant plus qu'on leur a fourni, il y a quelques semaines, les documents dont ils avaient besoin pour leur révision. Et un autre candidat, M. Atallah (section économie et gestion), a été autorisé à passer l'épreuve de philosophie sur son lit d'hôpital (au service de gastrologie) et comme son état s'est amélioré, il a pu quitter l'hôpital pour passer le reste des épreuves avec ses camarades. Des épreuves abordables La deuxième journée du bac a été consacrée aux matières principales, à savoir les mathématiques pour les candidats de la section maths, les sciences pour les candidats de la section sciences expérimentales et l'économie pour les candidats de la section économie et gestion. Quant aux littéraires, ils ont passé l'épreuve de la pensée islamique. Clin d'œil sur le lycée Ibn Rachiq où ce fut l'heure de vérité pour 433 candidats. A 8 heures, les candidats, dont certains avaient les yeux cernés à cause des longues veillées de révision, retiennent leur souffle devant des enveloppes où sont scellées les épreuves. A leur sortie entre 11h00 et midi, les élèves, satisfaits dans l'ensemble, ont jugé les épreuves abordables et à la portée de ceux qui ont révisé les différents modules et chapitres. Tous se sentent dépositaires des ambitions de leurs parents, surtout en cette période post-révolution. S.Chafra, de la section mathématiques, trouve que l'épreuve porte sur tout le programme et qu'elle exige de la concentration, de l'intelligence et de la réflexion : «Espérons que les prochains jours se dérouleront sans grande difficulté». Son père qui l'attendait ne cache pas son émotion : «A travers tous les candidats se joue la réputation de leurs familles. Personnellement, j'essaye de ne pas trop mettre la pression et de ne pas jouer le coach, car le stress est communicatif. J'ai plutôt une attitude paternelle pour gagner la guerre des nerfs. A travers nos enfants, nous revivons notre propre parcours scolaire...». Le jeune Mohamed Sayari (économie et gestion) a apprécié l'épreuve d'économie où il fallait démontrer que la croissance économique qui, tout en favorisant le développement dans sa dimension humaine, risque de le menacer dans sa dimension environnementale : «En fait, c'est une épreuve accessible pour tout élève ayant bien préparé ses cours...». Quant à M.Khalfaoui (section sciences exp.), elle trouve que l'épreuve de sciences est abordable et présage de bons résultats.