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Redonner du «souffle» à l'artisanat dans les souks et la médina
Projet méditerranéen Medneta
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 06 - 2014

Le projet Medneta vise à améliorer le dialogue transfrontalier dans le domaine des arts et de la culture et à revitaliser l'activité artisanale traditionnelle dans les villes méditerranéennes
Les métiers traditionnels sont voués un jour à disparaître s'ils ne s'adaptent pas aux besoins du marché et aux mutations économiques et sociales. La coopération transfrontalière en Méditerranée a lancé un projet Medneta pour dynamiser et revaloriser l'artisanat dans six villes méditerranéennes, à savoir Athènes, Florence, Valence, la Médina de Tunis, Beyrouth et Hébron.
En Tunisie, le projet a été adopté par l'Association de sauvegarde de la Médina de Tunis et chapeauté par l'architecte Zoubeir Mouhli. Deux équipes, une grecque et une tunisienne, ont établi l'état des lieux de l'artisanat dans les souks et la médina en réalisant une enquête sur le terrain qui a duré plus de deux mois. Composées de chercheurs, d'architectes, de sociologues...ces équipes ont recueilli les témoignages de centaines d'artisans travaillant au sein de la médina, sur le savoir-faire traditionnel, leurs conditions de travail, les menaces qui pèsent sur le secteur, les opportunités... Les deux équipes ont dénombré plus de 500 ateliers dans les souks dont 32% sont installés dans des locaux insalubres et inadaptés aux conditions de travail. Ces équipes ont, par ailleurs, relevé que l'organisation des structures corporatives au sein des souks a changé au cours des deux dernières décennies. Alors que les corps de métiers étaient regroupés par spécialité, occupant, chacune, une ruelle ou un quartier, les artisans se sont peu à peu éparpillés à travers la médina, travaillant chacun isolément.
Si des spécialités artisanales existent encore jusqu'à aujourd'hui, d'autres ont pratiquement disparu, faute de formation et d'un savoir-faire qui ne se transmet plus. Les métiers du tissage, du lainage, du travail du coton, de la teinturerie et de la parfumerie ont pratiquement disparu. Les métiers de sellier et de céramiste se font de plus en plus rares. Par contre, les produits issus de l'orfèvrerie et la dinanderie qui continuent à être très demandés ont permis à ces métiers de ne pas disparaître. Sauf que les produits écoulés sur le marché sont de piètre qualité et ne sont pas fabriqués à partir de matières premières de qualité. En effet, l'enquête sur le terrain a révélé que les artisans obligés de faire face à la concurrence asiatique fabriquent des produits peu chers, conçus à partir d'un mélange de métaux frelatés. La production et les produits fabriqués à la main sont de mauvaise qualité tandis que les orfèvres et les dinandiers qualifiés ont fini par changer de métier en raison de la faible rentabilité de cette activité artisanale.
Toutefois, les ustensiles et les objets de décoration fabriqués en métal continuent à être appréciés des touristes et de la clientèle locale peu regardante à la qualité du produit, attirés par des produits bon marché. Les membres des équipes ont établi les premières conclusions à partir de leurs observations: en effet, vu la forte demande des produits de l'orfèvrerie et de la dinanderie, ces derniers gagneraient à être améliorés par la création de nouveaux modèles alliant motifs modernes et traditionnels et le recours à des matériaux nobles comme le bois, les pierres semi-précieuses,...
Cette enquête a, en outre, montré que près d'un quart des ateliers présents dans les souks et les oukalas sont des maroquiniers. Ces derniers travaillent dans des oukalas transformées en de petits ateliers insalubres. Les chaussures destinées à l'approvisionnement du marché local sont fabriquées dans du cuir de mauvaise qualité alors que le cuir de bonne qualité est utilisé pour la fabrication des chaussures destinées à l'exportation. Les avantages sont nombreux pour l'industrie artisanale de la chaussure qui a pu se développer grâce à la proximité des ateliers de la clientèle locale et au nombre suffisant de fournisseurs en matières premières. L'enquête a également permis de dresser le profil de la plupart des artisans travaillant au sein des souks. Ces derniers, qui sont âgés pour la plupart entre 46 et 55 ans, ont un niveau scolaire bas et ont appris le métier de père en fils.
Des recommandations ont été émises suite à la réalisation de cette enquête. Il faudrait déjà créer des ateliers adaptés au travail artisanal et encourager les jeunes artisans à s'y installer. Il est question également de répertorier et de mettre en place une base de données contenant des informations sur les artisans travaillant dans les souks et sur l'ensemble des activités artisanales existantes. Ainsi que sur les métiers qu'il faudrait revaloriser. Cette base de données devrait également contenir des informations sur les techniques de production artisanales et traditionnelles transmises par les maîtres-artisans afin qu'elles ne se perdent pas. Enfin, autre recommandation: l'Etat devrait faciliter l'octroi de prêts et de crédits pour les jeunes artisans qui viennent de débuter dans le métier.


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