La Coupe du monde de la Fifa, Brésil 2014 n'est pas forcément conforme aux attentes des supporters argentins. Même si leur équipe a scellé sa qualification pour les huitièmes de finale au terme d'une rencontre très serrée face à l'Iran, son attaque de feu est encore loin de donner sa pleine mesure. A vrai dire, si les protégés d'Alejandro Sabella se sont défaits de la Team Melli devant un Mineirao plein comme un œuf, c'est surtout grâce à la prestation extraordinaire réussie par Sergio Romero. Le gardien de l'AS Monaco, quant à lui, préfère esquiver ces louanges. «Oui, je suis content de ma performance, mais aujourd'hui, on a gagné grâce au Nain, qui a su débloquer le match d'un coup de patte magique». Le Nain ? C'est le petit nom de Messi, qui passe justement derrière le gardien de 27 ans, non sans lui adresser un clin d'œil. «Vous avez vu ce qu'il a fait ?», demande Romero à FIFA.com en référence au but victorieux. «Moi, je l'ai vu de derrière. C'est son action signature. Il démarre sur la droite et il va chercher le second poteau. Depuis ma surface, j'avais l'impression que le ballon était très loin du gardien. Avec tous ces écrans géants, on en profite beaucoup plus». Champion du monde U-20 et champion olympique, Romero ne risque pas de le dire, mais les prestations alignées lors des deux premières journées ont fait taire tous ceux qui le désignaient comme l'un des talons d'Achille du groupe de Sabella. «Je sais que je n'ai pas beaucoup joué à Monaco, mais je me suis toujours dit que mon objectif était d'arriver au sommet de ma forme au stage pré-Coupe du monde de l'Argentine», avoue-t-il. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Chiquito a atteint ses objectifs. La main ferme En seconde mi-temps, quand les Iraniens se sont lancés à l'assaut des buts adverses, ce sont les gants de Romero qui ont entretenu les espoirs albicelestes. «Nous savions qu'ils allaient se regrouper derrière et qu'ils allaient nous compliquer la vie. L'arrêt le plus difficile ? Le coup de tête piqué de Reza Ghoochannejad, parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer après le rebond. Heureusement, j'ai eu la main ferme», reconnaît le gardien, qui commençait pourtant à s'inquiéter. «J'ai un peu gambergé, oui. On n'arrivait pas à marquer et il fallait commencer à penser au résultat entre la Bosnie et le Nigeria, sortir la calculatrice, etc. Heureusement qu'on a marqué ce but.» Avant d'aller affronter une forêt de micros et de caméras, le gardien qui s'habille en jaune — «Justement au Brésil, oui ! C'est bizarre, je sais...» — préfère calmer les ardeurs : «Notre objectif, c'est d'être encore là dans trois semaines», annonce-t-il. «Mais le titre est encore très loin. Il faut que les supporters sachent qu'on va tout donner, comme aujourd'hui. Même à l'entraînement, on se livre à fond. On ne veut rien regretter. C'est bon signe».