Une intense activité commerciale a caractérisé les marchés de Kébili le premier jour de Ramadan. Les vendeurs de fruits et légumes élèvent la voix pour attirer les chalands et de longues files se forment pour payer les achats dans les grands espaces commerciaux, alors que des hommes et des enfants se placent à l'entrée de la plupart des marchés, présentant des couffins pleins de pains faits maison (tabouna, tajine...). Les citoyens, interrogés par l'Agence TAP, n'ont pas caché leur mécontentement face à la hausse des prix et à leur non-affichage par les commerçants. De leur côté, les bouchers ont manifesté leur étonnement face à la fermeture de l'abattoir municipal, malgré la grande affluence attendue pour l'achat des viandes rouges. Le président de la Chambre de bouchers de Kébili, Abdessalam Karmassi, a indiqué, au correspondant de l'agence TAP, avoir effectué plusieurs contacts, samedi, avec l'administration régionale du commerce, en vue d'assurer l'ouverture de l'abattoir municipal, exceptionnellement le dimanche, mais sans succès, en raison du repos dominical de ses employés. Les habitués du marché de Bayez, au centre-ville de Kébili, se sont, également, plaints de l'enchérissement des prix des fruits et de leur manque de qualité, mais se sont déclarés satisfaits des prix des légumes qui sont à la portée des citoyens. Expliquant la situation, Am Walid, l'un des commerçants les plus connus et les plus anciens du marché, a avancé que les besoins des citoyens en légumes sont assurés à des prix raisonnables, tout en expliquant le manque de fruits par le fait que l'approvisionnement de la région ne se fait que le lundi de chaque semaine, sauf pour les fruits produits localement, à savoir les melons et les figues. Pour leur part, le directeur régional du Commerce, Sofiène Zid, et un agent de contrôle économique de la municipalité, ont indiqué avoir relevé plusieurs infractions relatives au non affichage des prix et à l'absence de factures d'achat. Le correspondant de l'agence TAP dans la région a constaté l'intervention des équipes de contrôle économique auprès des commerçants pour qu'ils affichent la liste des prix dans des endroits visibles pour les clients. Les habitués du marché central de Tozeur n'ont pas caché, hier, premier jour du mois de Ramadan, leur mécontentement quant à la hausse des prix des produits proposés. Cette hausse est due au manque de contrôle devant être assuré par les services de la direction régionale du commerce, selon des témoignages recueillis par le correspondant de TAP dans la région. Des citoyens ont fait savoir que deux grands fournisseurs de légumes et fruits accaparent, à eux seuls, l'approvisionnement du marché du gouvernorat de Tozeur, et en l'absence de concurrence, ils procèdent à des augmentations de prix. Pour le directeur régional du commerce, Mohamed Jabeur Hariz, les prix en vigueur au marché central de Tozeur sont acceptables par rapport aux prix de référence dans les autres régions. En revanche, une offre abondante et variée caractérise l'offre au niveau de ce marché aussi bien pour les fruits et légumes que pour les poissons, les viandes et les volailles... A titre d'exemple, les dattes, produit phare de la région sont proposées à des prix variant entre 2500 et 5500 millimes le Kg pour la variété « deguelet Nour ».