Partenariat entre une agence privée, deux institutions universitaires et neuf entreprises amies, le concours Process se donne pour but de créer « l'objet domestique de demain »... Comment allons-nous vivre demain ? Quel sera notre environnement immédiat ? Comment seront les objets domestiques qui nous entoureront ? Quel aspect auront ces mille et une petites choses qui font notre confort ? Que sera notre utilitaire le plus trivial ? Autant de questions qui méritaient d'être posées, et auxquelles de nombreux jeunes créateurs ont voulu répondre. Les résultats de leurs travaux, ou du moins ceux qui ont été sélectionnés, étaient présentés l'autre jour, dans la chapelle de l'école IHEC. L'histoire commence il y a quelques mois. Les protagonistes entrent en jeu : L'Association Process, créée pour soutenir et promouvoir le design en Tunisie. Cette association est consciente de l'importance de la relation du design et de l'entreprise, volet clé du métier. L'IHEC, première business school tunisienne, qui mise sur une stratégie dont le but est de mettre l'innovation, la créativité et l'excellence dans le cœur et l'esprit de ses étudiants. L'Ecole Polytechnique de Tunisie, bastion des forts en maths, pôle d'excellence dans une formation technologique spécialisée à caractère interdisciplinaire. Ceci, côté cour. Côté jardin, deux femmes, Mémia Taktak, fondatrice de Process, architecte passionnée de design, et Fatma Kilani, enseignante dans ces deux écoles, qui y a donné une extraordinaire impulsion aux activités artistiques. A elles deux, elles sont capables d'abattre des montagnes, de fédérer les étudiants, de réussir les alliances les plus improbables. Et cela marche !!! De quoi s'agit-il ? Un jour, dans un coin de jardin, ces deux drôles de dames se lancent un défi : réunir des compétences, des sensibilités, et des idées sur la base d'une éthique partagée. De là est née l'idée de ce concours Process pour créer « l'objet domestique de demain », partenariat entre une agence privée—Dzeta--- deux institutions universitaires - l'Ecole Polytechnique de Tunisie et l'IHEC de Carthage - et neuf entreprises amies. A neuf équipes pluridisciplinaires, ces neuf entreprises allaient proposer neuf problématiques : La Cotuplast souhaitait qu'on lui invente une vaisselle jetable, Deyma voulait développer « l'art de la table », Dorémail suggérait « la faïence dans tous ses états», Duravit invitait à «rêver la salle de bains et ses accessoires», Fatales s'intéressait, bien sûr, à « la beauté et à ses accessoires », KBR parlait de ce qu'il connaît le mieux, «le mobilier et l'objet », MTC proposait de jouer sur le «calpinage graphique et volumétrique», La Pétillante se préoccupait de «recyclage», et VI pour la nature du «mode de vie écologique». Neuf équipes de designers, marketeurs, se sont donc mises à l'ouvrage. Les forts en maths tempéraient les rêves des artistes, les marketeurs leur remettaient les pieds sur terre, les designers leur apprenaient à repousser les limites du possible. Tous ont travaillé à inventer le « Made in Tunisia », le label de demain. Tous n'ont pas gagné, bien sûr. Il y a eu trois premiers prix : -Carrare Slash, et sa salle de bains de rêve aux accessoires poétiques -L'anti-dateur, et la table sensorielle de Deyma -L'origami nomade de KBR, paravent qui cache sans voiler, et voile sans cacher Mais tous ont brillamment démontré que le design en Tunisie est porteur de lendemains qui chantent